Les déficits français sous surveillance

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Europe1.fr (avec agences) , modifié à
L’Union Européenne a annoncé qu’elle allait bientôt examiner les comptes français et italiens.

Les promesses des Etats-membres faites à l’Union européenne n’ont pas toujours été tenues. C’est pourquoi la Commission européenne a annoncé qu’elle vérifiera d'ici peu si la France et l'Italie ont bien mis en œuvre les mesures annoncées en matière de finances publiques.

"La France et l'Italie ont pris des décisions importantes. Nous reviendrons d'ici peu en France et en Italie pour voir si des mesures effectives ont été prises", a indiqué mardi Olli Rehn, commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires.

Une discipline plus stricte

Olli Rehn a également souligné qu'il était primordial que tous les pays européens aient rempli leurs objectifs à moyen terme d'ici 2011. Cette pression accrue de l’Europe sur les comptes des Etats-membres est la suite logique de l'annonce, lundi par les ministres européens des Finances, d'accords sur une profonde réforme du Pacte de stabilité et de croissance.

Alors qu’il fallait sortir plusieurs années successives des limites fixées par le Pacte de stabilité pour se voir infliger une sanction, la réaction de l’UE sera désormais bien plus rapide en cas de dérapage des déficits.

La France, rarement dans les clous

La France, comme de nombreux autres pays européens, a rarement réalisé les objectifs qu’elle s’était fixée en matière de discipline budgétaire. Les règles du futur Fond de stabilité annoncent donc la fin du laxisme français.

"Ce qui est très important, c'est que nous prenions tous au sérieux nos engagements en matière de politique budgétaire, en matière de politique économique et en matière de solidarité les uns avec les autres", a ainsi réagi la ministre de l’Economie Christine Lagarde lundi soir sur Europe 1.

L’Allemagne, très attachée à la discipline budgétaire, fait office de pionnier sur ce dossier et milite pour un contrôle budgétaire accru et envisage même de supprimer le droit de vote des pays fautifs.

L’Union européenne a-t-elle raison de se montrer plus stricte ?