Les Bourses mondiales rebondissent

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avec agences , modifié à
Wall Street a clôturé en hausse jeudi, tout comme les autres places financières de la planète.

Les places financières européennes, dont Paris, peuvent remercier Wall Street. Après une journée particulièrement volatile, les Bourses européennes ont clôturé dans le vert, dans le sillage des indices new-yorkais. Depuis l'ouverture, Wall Street était orienté à la hausse, pour finir finalement avec un gain de 3,84% pour le Dow Jones et de 4,56% pour le Nasdaq.

Après avoir alterné le chaud, à l’ouverture, et le froid, une bonne partie de la journée, le CAC 40 a clôturé, de son côté, en hausse de 2,89% à 3.089,66 points. Même destin pour les autres places fortes européennes que sont Londres et Francfort. Le Footsie et le Dax ont respectivement gagné 3,28 et 3,11 %, après là aussi des journées des plus agitées. Madrid s’est apprécié de 3,56%, et alors que la Bourse de Milan a gagné 4,10 %.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, les bourses asiatiques avaient, elles, limité la casse, que ce soit au Japon (-0,63%), en Corée du Sud (+0,62%) ou en Australie (0%). C'est donc une forme de "correction" à laquelle on a assisté, les marchés réajustant leur stratégie après avoir paniqué mercredi après-midi en raison de rumeurs sur les banques françaises et la notation de la dette souveraine.

Le bras de fer entre politique et marchés continue

Mais ces chiffres illustrent une nouvelle fois la forte volatilité des marchés, toujours aussi nerveux et en quête de certitude. En toile de fond, le bras de fer entre le monde économique et les politiques continue donc, sans qu'une des deux parties ne l'emportent.

Les premiers reprochent aux États une gestion hasardeuse, avec des budgets mal tenus, des déficits en hausse et une croissance molle ou en baisse. De son côté, le monde politique rappelle aux investisseurs qu'il les a sauvés lors de la crise des subprimes en transférant les risques du secteur privé vers le secteur public.

Les Etats ayant endossé ces risques et alourdi leurs dettes avec des plans de relance, les marchés pointent désormais un endettement croissant. Ces derniers multiplient donc les alertes, tandis que les politiques ressortent à nouveau leurs promesses de réduction des déficits et de réglementation du secteur financier.

"La peur est grande sur les marchés"

"Le fond de l'affaire, c'est que la peur est grande sur les marchés", a commenté Michael McCarthy, chef de la stratégie chez CMC Markets en Australie. Même point de vue chez Phillip Futures à Singapour : "l'ambiance sur le marché reste incertaine quant à ce qui va se passer en Europe et aux Etats-Unis", a expliqué l'analyste Ker Chung Yang, estimant que les marchés craignent toujours une nouvelle récession aux Etats-Unis et une contagion de la crise de la dette en zone euro.

Cette grande volatilité des marchés profite une nouvelle fois aux valeurs refuges, or et yen en tête. Ainsi, le métal jaune a battu un nouveau record jeudi sur le marché à Hong Kong, crevant pour la première fois le plafond des 1.800 dollars US l'once. Autre valeur refuge, le yen, qui s'est encore apprécié par rapport au dollar et à l'euro.