Les Bourses européennes dévissent

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avec agences , modifié à
Le climat de méfiance envers la zone euro fait plonger toutes les bourses mardi.

Paris, Londres, Francfort, Madrid, les bourses européennes sont dans la tourmente. Mardi, à l'ouverture des cotations sur les places européennes, les marchés ont poursuivi leur chute vertigineuse amorcée la veille. La vague de défiance sur les marchés européens enfle : les divisions des Européens sur la participation de secteur privé à un nouveau plan d'aide à la Grèce font craindre un défaut de la dette grecque et une contagion à l'Italie.

Les places européennes plongent

A Londres, les valeurs bancaires ont fait plonger le Footsie 100 de 2,3% par rapport à la clôture de lundi, avant de se redresser légèrement. Même tendance à Francfort, où le Dax perdait 2,3% à la mi-journée. A Madrid, l'indice Ibex 35 se reprenait légèrement : il ne perdait plus que 0,89% alors que juste avant 10 heures, l'indice était en baisse de 3,55% par rapport à lundi soir.

A Paris, le CAC 40 est au plus bas depuis quatre mois. Peu avant 10 heures, il perdait 2,36%. Mais un problème technique, dont les causes ne sont pas encore connues, a rendu la cotation indisponible pendant un peu plus de 3h30. D'autres places gérées par NYSE Euronext, l'AEX aux Pays-Bas, le Bel20 à Bruxelles et le PS120 au Portugal, ont également été touchées par l'incident, qui s'est terminé à 13h35 sans que l'opérateur ne fasse de commentaire sur les causes.

Au retour de la cotation, l'indice parisien s'était légèrement redressé et ne perdait plus que 1,18%. Les valeurs bancaires étaient parmi les plus touchées : Crédit Agricole cédait 2,32%, BNP Paribas 2,15% et Société Générale recule de 1,38%.

Craintes sur la Grèce et l'Italie

Lundi soir, les ministres des Finances de la zone euro se sont séparés au terme de huit heures de discussions intenses sans parvenir à un accord sur les options de la participation des banques, compagnies d'assurance et fonds d'investissements à un second plan grec. Mais ils sont surtout revenus sur leur promesse d'éviter coûte que coûte un "événement de crédit" et un "défaut sélectif" en Grèce.

Les risques de contagion, notamment à l'Italie, inquiètent aussi les marchés. Une perspective que rejette pourtant le ministre des Affaires Étrangères italien, Franco Frattini, qui a dénoncé une "attaque purement spéculative" des marchés contre l'Italie et défendu la solidité financière du pays.

Conséquence, l'euro dévisse mardi matin face au dollar, entraînant dans son sillage la plupart des bourses européennes. "L'euro n'a en ce moment qu'une seule trajectoire face au dollar : toujours plus bas", commentent les analystes de Commerzbank.