Les banques grecques rouvriront lundi

© LOUISA GOULIAMAKI / AFP
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B.G. avec AFP , modifié à
DECRETS GOUVERNEMENTAUX - Après l'obtention d'un financement exceptionnel de 7 milliards d'euros et dans l'attente d'un plan d'aide plus massif, le gouvernement d'Alexis Tsipras a pris une série de mesures pour stopper l'asphyxie des ménages grecs.

L'économie grecque avait frisé la banqueroute, elle se porte (un peu) mieux désormais. Samedi, le gouvernement d'Alexis Tsipras a pris une série de décrets importants pour les ménages. Première mesure qui va permettre aux consommateurs grecs de pouvoir respirer, les banques grecques, fermées depuis la fin du mois de juin, vont rouvrir lundi 20 juillet. Une décision qui s'accompagne du relèvement du seuil des retraits en liquide. Limités à 60 euros par jour jusqu'ici pour éviter une fuite massive des capitaux des banques du pays, les retraits sont désormais autorisés jusqu'à 420 euros par semaine (soit le même montant total), ce qui permet aux épargnants de retirer de plus grosses sommes d'un coup.

La peur de la crise du crédit interbancaire s'éloigne. Enfin, et c'est un signe que le spectre de la panique bancaire s'éloigne, les virements de fonds entre des comptes bancaires grecs et des comptes étrangers sont toujours autorisés. Symptôme d'un retour léger de la confiance dans un pays dont l'Etat est toujours accablé par une dette abyssale, et dont l'avenir s'écrit toujours en pointillé.

Une nouvelle phase de négociations importantes pour la Grèce et l'Union européenne. En effet, après le vote des députés allemands (qui suit ceux, eux aussi favorables, de l'Eurogroupe et de la France) autorisant l'ouverture de négociations autour d'un troisième plan d'aide à la Grèce de 82 à 86 milliards d'euros, le gouvernement grec va être très occupé ces prochains jours. Il lui faudra dialoguer et négocier avec la troïka pour obtenir cette manne financière indispensable pour parvenir à rembourser sa dette, tout en acceptant des réformes qui ne soient pas assassines pour l'économie du pays. C'est d'ailleurs la principale raison qui a poussé Alexis Tsipras à remanier son gouvernement vendredi, en se séparant de trois de ses ministres les plus critiques vis-à-vis des concessions déjà faites par le leader grec dans les négociations avec l'UE.