Le taux de chômage est redescendu à 10% au dernier trimestre 2015

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avec AFP , modifié à
L'année 2015 s'est terminée sur une note plus positive pour le taux de chômage. Une baisse de 0,1 point a été constatée par l'Insee.

Bonne nouvelle. Le taux de chômage a terminé l'année 2015 sur une légère baisse (-0,1 point), redescendant au 4e trimestre à 10% de la population active en métropole et à 10,3% avec l'Outre-mer, a annoncé l'Insee (Institut national de la statistique et des études économiques), jeudi.

2,86 millions de chômeurs. L'indicateur a par ailleurs été revu à la baisse au 3e trimestre, à 10,1% en métropole et à 10,4% en France entière. Ces taux avaient été initialement évalués à 10,2% et 10,6%, des niveaux inédits depuis 1997.Sur un an, le taux, mesuré par l'Institut national de la statistique selon les normes du Bureau international du travail (BIT), se replie de 0,1 point en métropole et de 0,2 point en France entière. Ces évolutions sont toutefois à analyser avec prudence, car elles se situent dans la marge d'erreur de l'indicateur (+/-0,3 pt). Au total, l'Insee a comptabilisé, fin 2015, 2,86 millions de chômeurs en métropole (-1,6% sur un trimestre, -1,8% sur un an).

A tous les âges. La baisse du 4e trimestre a profité à toutes les catégories d'âge. Les 15-24 ans, qui restent les plus touchés par le fléau, ont vu leur taux se replier à 24% (-0,3 pt). Quant aux 50 ans ou plus, leur taux a reculé de 0,1 point, à 6,9%. Mais la situation des jeunes, comme celle des seniors, est restée stable sur un an. 

Myriam El Khomri et les jeunes. La ministre du Travail, Myriam El Khomri a par ailleurs estimé jeudi qu'il était "absurde" que les jeunes, aujourd'hui premières "victimes de l'hyper-précarité", puissent "avoir peur" de son projet de réforme du travail fait, selon elle, pour mieux les protéger. Interrogée sur la mobilisation des étudiants et lycéens prévue le 9 mars, la ministre a regretté sur France 2 "la désinformation et la manipulation sur ce projet de loi", très contesté par une partie de la gauche et les syndicats, qui jugent qu'il fait la part trop belle aux revendications patronales. Elle a également déclaré que tout n'avait pas été "essayé pour lutter contre le chômage" et que "notre modèle social est menacé par l'immobilisme".

Les baisses du 4e trimestre sont toutefois à relativiser, car le "halo autour du chômage" a légèrement augmenté. Ces personnes souhaitant travailler, mais pas comptabilisées parce qu'elles ne cherchent pas activement ou ne sont pas disponibles immédiatement, étaient 1,4 million fin 2015, un nombre en hausse de 23.000 sur le trimestre.En revanche, le nombre de personnes en sous-emploi, c'est-à-dire qui souhaiteraient travailler davantage, est en légère baisse (-0,1 point), à 6,6%.

L'indicateur de l'Insee, le seul reconnu à l'international, est moins sévère que celui de Pôle emploi, qui comptabilisait 3,58 millions d'inscrits sans aucune activité en métropole fin décembre, soit 88.200 de plus que fin 2014 (+2,5%).