Le premier syndicat de pilotes d'Air France dit "oui" à la création d'une nouvelle compagnie

Air France compte redresser ses lignes déficitaires grâce à ce nouveau projet
Air France compte redresser ses lignes déficitaires grâce à ce nouveau projet © JACQUES DEMARTHON / AFP
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avec Agences , modifié à
La filiale, nommée provisoirement Boost, d'Air France va pouvoir voir le jour pour redresser les lignes moyen et long-courrier très déficitaires de la compagnie aérienne.

Le premier syndicat de pilotes d'Air France valide la création d'une compagnie à coûts réduits sur moyen et long-courrier, 78,2% de ses adhérents ayant dit "oui" au projet stratégique de l'entreprise, a annoncé lundi le SNPL dans un communiqué. Le taux de participation au scrutin a atteint près de 83%, selon le syndicat.

"Boost" va prendre son envol. Le feu vert du SNPL était indispensable pour l'application du plan stratégique d'Air France, "Trust Together" ("La confiance ensemble"), dont le projet de filiale est une composante essentielle. Le groupe aérien a prévu de la lancer dès l'automne sur moyen-courrier puis à l'été 2018 sur long-courrier, avec l'objectif de maintenir les lignes actuellement déficitaires sur Air France voire d'en ouvrir de nouvelles. 

Les vols "Boost" (nom provisoire) seront opérés par des pilotes Air France volontaires, avec des conditions d'emploi inchangées, tandis que les hôtesses et stewards seront recrutés à un coût inférieur à celui d'Air France. Le groupe compte aussi embaucher 250 pilotes par an d'ici la mi-2020 au sein de la seule marque Air France (excluant ainsi la filiale régionale Hop!), en partie pour compenser les départs naturels.

Des efforts de productivité. Le projet d'accord "Trust Together", négocié pendant de long mois entre la direction d'Air France et les deux syndicats de pilotes (SNPL et Spaf), sera "signé par le SNPL Air France dans les toutes prochaines heures", a indiqué le syndicat. Le texte prévoit également "d'entériner des efforts de productivité à hauteur de 40 millions d'euros annuels ainsi qu'un processus de rattrapage des parts de production perdues" par Air France ces dernières années aux dépens de KLM, a-t-il précisé. Le bureau du SNPL avait mis au vote un projet alternatif au texte de la direction. Son contre-projet n'a obtenu que 16,4% des suffrages.