Le PDG de SFR victime de Free ?

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A la tête du groupe de télécoms depuis 2000, Franck Esser devrait prochainement laisser la main.

Trois mois après le lancement de Free, c'est l'heure des premiers bilans chez les opérateurs concurrents. Chez SFR, une belle pagaille s'annonce. Selon les informations du Figaro, Franck Esser, le PDG de l'opérateur, devrait laisser sa place prochainement.

Franck Esser ferait donc les frais de l'arrivée de Free sur le marché, selon Le Figaro. En trois mois, 200.000 clients ont migré de l'opérateur vers le nouvel entrant. Surpris par "l'agressivité" des prix proposés par Free, comme il l'avait expliqué, le PDG de SFR avait lancé en octobre sur Internet des nouveaux forfaits baptisés "Red". Mais cette entrée de gamme à prix concurrentiels n'a pas suffi.

Refonte totale de la stratégie à l'étude

Franck Esser subirait aussi la morosité ambiante qui sévit sur le marché. Une baisse de 12 à 15% de la marge opérationnelle de SFR est attendue en 2012 par le groupe Vivendi, maison-mère de l'opérateur, selon ses résultats dévoilés tout récemment. Jean-Bernard Lévy, le président du directoire de Vivendi a indiqué qu'il fallait "serrer les boulons", s'attendant à des "années difficiles" en 2012 et 2013. Selon lui, "il faudra attendre 2014 pour retrouver une belle croissance".

Franck Esser paierait également le prix d'une future restructuration. Selon Le Figaro, le groupe de télécoms réfléchit à une refonte totale de sa stratégie, qui passerait par une nouvelle baisse des tarifs, mais aussi par une réorganisation de ceux-ci. Une réflexion sur la viabilité de son modèle économique est aussi en cours.

L'Allemand a passé douze ans à la tête de SFR. Arrivé en 2000, il détient le record de longévité aux commandes d'un opérateur de télécoms. Réputé pour sa rigueur et son sérieux, Franck Esser est à l'origine de l'un des principaux objectifs du groupe aux débuts des années 2000 : la fusion réussie avec l'opérateur Internet Neuf.