Bières Kronenbourg 4:37
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avec Emmanuel Duteil
Marc Vermeulen, patron des brasseries Kronenbourg, pronostique une croissance "de 2 à 3%" dans l'émission Écosystème, dimanche.

"La bière a longtemps souffert d'idées reçues pas très positives"… Mais elle retrouve les faveurs des consommateurs français. "On est sur une tendance d'une croissance de 2 à 3% cette année", se réjouit le patron des brasseries Kronenbourg, Marc Vermeulen, invité d'Écosystème dimanche sur Europe 1. "C'est la troisième année consécutive qu'on a une croissance après 30 années de déclin continu."

Entendu sur europe1 :
On a un boom de la consommation de bières aromatisées

Pour reconquérir les Français, les brasseurs ont adapté leur offre ces dernières années : "Aujourd'hui, on a un boom de la consommation de bières aromatisées, avec des fruits ou d'autres ingrédients pour donner un goût non-amer qui plaît beaucoup, notamment aux femmes", revendique le PDG de Kronenbourg. Pour lui, le "foisonnement de variétés" né ces dernières années, y compris avec le développement d'une gamme de bières de dégustation, "offre beaucoup plus d'occasions de boire de la bière".

Bras de fer avec la grande distribution. Il reste cependant une belle marge de progression. Avec 30 litres écoulés par an et par habitant, la France est seulement au 26e rang européen, loin des 150 litres que les Tchèques éclusent chaque année. "On est un pays de vin mais la bière peut prendre une part plus importante dans la consommation de boissons alcoolisées", espère Marc Vermeulen. "C'est ce qui est en train de se passer." Malgré les difficultés que les grands tenants du marché doit encore affronter.

"Je ne vois pas les brasseries régionales comme une concurrence mais plutôt comme une bonne nouvelle, ça traduit un engouement pour la bière", assure le patron de Kronenbourg. Il s'inquiète plutôt du rapport de forces avec la grande distribution, qui impose une baisse des coûts. Marc Vermeulen évalue à "environ 10%" la baisse imposée sur les quatre dernières années. "Il faut que ça s'arrête", intime-t-il, dans pour autant en appeler au gouvernement : "Les choses doivent d'abord se résoudre entre le fournisseur et le client maintenant il faut qu'un certain nombre de règles du jeu soient respectées de part et d'autre."