Le gaz augmentera de 2,4% le 1er janvier

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L.B et S.A. avec agences , modifié à
Les tarifs réglementés du gaz de GDF Suez augmenteront bien, a annoncé Delphine Batho.

C'est une mauvaise nouvelle pour les consommateurs. Les tarifs réglementés du gaz de GDF Suez augmenteront bien de 2,4% au 1er janvier, a annoncé Delphine Batho, ministre de l'Ecologie et de l'énergie, lundi sur France Inter, confirmant des informations qui avait déjà fuité la semaine dernière.

C'est moins que réclamé par GDF Suez. Le gouvernement réagit ainsi à la décision du Conseil d'Etat qui avait retoqué le plafonnement à 2% voulu par l'Etat. L'institution a ainsi entendu le mécontentement de GDF Suez qui réclamait une augmentation de 5 à 7% pour refléter la hausse de ses coûts de production, mais aussi de ses petits concurrents, qui dénonçaient une concurrence déloyale. Finalement, la hausse sera moindre que celle voulue par GDF Suez : "on aurait dû appliquer au 1er janvier prochain une hausse de 4%", a précisé Delphine Batho, mais "nous avons demandé à GDF Suez de renégocier ses contrats d'approvisionnement, c'est ce qui permet de limiter ce mouvement à 2,4%."

Les tarifs sociaux étendus. En parallèle, pour limiter l'impact de la hausse "sur les catégories populaires les plus exposées aujourd'hui aux problèmes de pouvoir d'achat", les tarifs sociaux du gaz et de l'électricité vont être étendus à "830.000 personnes supplémentaires". Il s'agira de "personnes éligibles à l'équivalent de la couverture maladie universelle", a précisé la ministre, et elle sera mise en place en attendant l'adoption de la proposition de loi Brottes sur l'énergie, qui permettra de les étendre à 8 millions de personnes.

Les tarifs pourront être modifiés tous les mois. Par ailleurs, le mécanisme de révision des tarifs du gaz de GDF Suez par l'Etat va être changé. La formule de calcul sera ainsi désormais revue chaque année. Surtout, les tarifs seront modifiés tous les mois et non plus tous les trimestres, "avec la possibilité d'une clause de sauvegarde", qui permettra à l'Etat de "reprendre la main" en cas de hausse excessive, a ajouté la ministre.