Le Dow Jones monte, le Nasdaq descend : Wall Street est en quête de certitudes

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Vers 14h35 GMT, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average gagnait 98,17 points. © Drew Angerer / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
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Gabriel Vedrenne avec agences , modifié à
La défaite d'Hillary Clinton, qui semblaient pourtant avoir la préférence des marchés, ne les a pas empêché de réagir positivement : le Dow Jones continue de progresser et a même atteint un niveau record en cours de séance.

Les marchés ont parfois des comportements pour le moins intrigants. Alors que les investisseurs semblaient préférer Hillary Clinton, l'élection de son rival Donald Trump n'a pas provoqué la fébrilité annoncée sur les places boursières : au lieu de chuter, le Dow Jones a sensiblement progressé et même battu un record jeudi. Les marchés ont néanmoins l'air se chercher puisque l'autre indice phare américain, le Nasdaq, est lui dans le rouge, tout comme la plupart des Bourses européennes. 

Le Dow Jones à un niveau record. A l'ouverture de Wall Street, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average en entamé la cotation par une nette hausse pour atteindre un niveau jamais atteint en cours de séance : 18.712,55 points. Son cours est depuis redescendu légèrement mais il était toujours dans le vert à 17 heure, heure française. Le Dow Jones continue donc sur sa lancée de mercredi, lorsque l'élection de Donald Trump fut salué par une hausse de 1,4%.

Pourquoi un tel enthousiasme après un scepticisme marqué ? Les marchés réagissent donc très bien à l'élection de Donald Trump, ce qui peut surprendre : pendant la campagne, le Dow Jones reculait à chaque fois que Donald Trump gagnait du terrain dans les sondages. En clair, Hillary Clinton était synonyme de continuité et Donald Trump d'imprévisibilité, ce que n'apprécient guère les marchés. 

Malgré cette incertitude totale quant aux intentions de Donald Trump, qui propose à la fois des mesures libérales et d'autres keynésiennes, les investisseurs ont visiblement décidé de voir le verre à moitié plein. Certains analystes estiment que les investisseurs se focalisent surtout sur le vaste plan de modernisation des infrastructures, accompagné d'une nette baisse d'impôt qui va améliorer le pouvoir d'achat, pour anticiper une amélioration de l'activité économique. L'annonce d'un recul plus marqué que prévu des inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis a également joué et contribué à l'optimisme des investisseurs. 

Mais de nombreux autres indices dans le rouge. La bonne santé du Dow Jones ne doit cependant pas être l'arbre du cache la forêt : la plupart des indices boursiers européens sont dans le rouge. A 17 heures, le CAC 40 perdait 0,6%, le Dax 0,5 et le FTSE 1,3%. Et si les indices des bourses asiatiques ont été dans le vert jeudi, c'est surtout en raison d'un rattrape après les nettes baisses de la veille. D'ailleurs, si le Dow Jones se porte très bien, le Nasdaq est, lui, ne nette baisse. A 17 heures, il perdait 1,4%. 

Comment expliquer alors des performances aussi disparates ? Un coup d'oeil sur les titres qui progressent le plus permet de voir qu'il s'agit surtout d'entreprises censées bénéficier du plan de relance promis par Donald Trump : des fabricants de machines (Caterpillar), des pétroliers et chimistes (Exxon Mobil, Du Pont Nemours) ou encore des banques pouvant financer les travaux à venir (JPMorgan Chase, Goldman Sachs). En revanche, les autres valeurs perdent du terrain et c'est encore plus vrai au sein du Nasdaq, qui regroupe les titres d'entreprises plus tournées vers les nouvelles technologies. Même s'ils considèrent au final que l'élection de Donald Trump ne marque pas la fin du monde, les marchés sont visiblement en train de se chercher.