Le difficile réveil du patron de PSA

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Thomas Morel avec AFP , modifié à
Ils étaient une quarantaine devant le domicile de Thierry Peugeot jeudi matin.

>> L'info. Réveil matinal pour Thierry Peugeot, le président du conseil du groupe automobile éponyme. Jeudi matin, à 6 heures 30, une quarantaine de salariés de PSA se sont rendus à son domicile, pour "réveiller les négociations", selon leurs propres termes, à quelques heures d'un nouveau tour de table sur les suppressions de postes. Armés de sifflets et de vuvuzelas, ils ont surtout réveillé leur patron. "Les salariés d'Aulnay veulent réveiller le dialogue social. Nous attendons de véritables négociations. On compte sur vous M. Peugeot !", s'est exclamée l'organisatrice de la mobilisation, Tanja Sussest, déléguée du Syndicat Indépendant de l'Automobile, syndicat interne de l'entreprise.

• Reprise des négociations. Cette action s'inscrit dans le cadre de la lutte des syndicats pour sauver leur usine. Jeudi après-midi, les syndicats entament le septième tour de négociations avec la direction de PSA sur le plan de restructuration. Celui-ci prévoit la suppression de 8.000 postes, ainsi que la fermeture du site d'Aulnay-sous-Bois. "Pendant les six premières négociations, on nous a baladés. On ne lâchera rien", déclarait jeudi matin Tanja Sussest. "Une négociation, c’est un tout. La formation, l’accompagnement pour une transition professionnelle, les mesures spécifiques pour les séniors, la prise en compte des salariés les plus fragiles (maladie, handicap) ne sont pas des mesures gadgets. Il en va de l’avenir des salariés et de leurs familles", a-t-elle encore souligné.

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Grève à Aulnay. Pour appuyer leurs revendications, les syndicats occupent depuis mercredi l'usine d'Aulnay. Selon Jean-Pierre Mercier, délégué CGT du sites, plus de 300 personnes seraient en grève, entraînant une paralysie totale du site. Malgré les déclaration de la direction, qui soutient que d'autres entreprises prendront le relais après son départ, les salariés n'y croient pas. "ID Logistics (l'un de ces entreprises, ndlr), c'est une entreprise fantôme. Elle n'est pas installée, comment voulez-vous qu'on accepte de partir dans une entreprise fantôme?", s'inquiète ainsi Francis Belliard, mécanicien à Aulnay.