Le cours Florent passe sous pavillon américain

21.10.Cours Florent theatre cinema.FRANCOIS GUILLOT AFP.1280.640
© FRANCOIS GUILLOT / AFP
  • Copié
EDUCATION - La célèbre école de théâtre a été rachetée par un fond d’investissement américain spécialisé dans l’éducation privée.

Il ne s’agit que d’un changement de propriétaire mais il est symbolique : le cours Florent, ainsi que toutes les écoles du groupe français Studalis, doivent être rachetés mercredi par le groupe américain Galileo Global Education, révèle mercredi le magazine Challenges. Montant de la transaction : 250 millions d’euros, un montant qui en dit long sur la rentabilité de certaines écoles privées.

Le cours Florent, une fabrique d’acteurs légendaires. Fondée en 1967 par François Florent, cette école est rapidement devenue une référence pour former les acteurs de théâtre et de cinéma. C’est même devenu l’un des principaux viviers alimentant  le prestigieux Conservatoire national supérieur d'art dramatique de Paris.

La liste des élèves passés par ses bancs est en effet impressionnante et l’école prend soin de la mettre en avant : Daniel Auteuil, Emmanuelle Devos, Gad Elmaleh, Guillaume Gallienne, Sandrine Kiberlain, Diane Kruger, Laurent Lafitte, Vincent Lindon, Pierre Niney, Denis Podalydès, Audrey Tautou, etc. Et il ne s’agit que d’une sélection qu’on pourrait compléter avec Jean-Pierre Darroussin, Sophie Marceau, Eric Ruf, Muriel Robin, José Garcia, Edouard Baer, Isabelle Carré ou encore, de manière plus décalée, Michaël Youn et Mylène Farmer.

Une école rentable et en pleine expansion. Le cours Florent était depuis 2011 la propriété du groupe français Studialis, spécialisé dans l’éducation privée et détenu par un fonds néerlandais. Ce dernier a alors développé l’école en créant  une succursale à Bruxelles en 2013 puis une autre à Montpellier, ouverte en septembre 2015.

Le cours Florent est donc devenu une véritable marque, que son nouveau propriétaire compte bien exploiter. Selon Challenges, le groupe Galileo Global Education, propriété du fonds Providence Equity Partners, a en tête "un projet industriel qui vise à développer toutes les écoles. Notamment grâce à la conquête de l’international." En clair, en déclinant la marque dans de nouveaux pays avec la méthode française pour argument.

Il faut dire que ce secteur est très rentable pour les écoles privées les plus reconnues : plus de 17% de marge opérationnelle. A titre de comparaison, en 2014 elle a atteint 10,96% chez EDF, 9,2% chez Capgemini, 3,6% chez Carrefour et 2,8% chez Renault. De quoi convaincre l’acheteur de payer 250 millions pour acheter une institution, ainsi que les autres écoles du groupe Studialis (Paris School of Business, Web School Factory, Esag-Penninghem, etc.).