Le conflit des cheminots a coûté 300 millions d'euros à la SNCF, selon Pepy

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C.C.
Alors qu'il doit faire face au conflit social et aux inondations, le patron de la SNCF déplore dans le JDD les millions d'euros de pertes engendrées par les grèves. 

Embourbé dans un conflit social qui n'en finit pas et contrarié par les arrêts forcés causés par les inondations, Guillaume Pepy essaye de remettre la SNCF sur les rails avant le coup d'envoi de l'Euro 2016 le 10 juin. Dans un entretien accordé au Journal du Dimanche, le patron de la compagnie confie que le conflit des cheminots a "jusqu'à présent coûté 300 millions d'euros".

Pepy appelle à l'arrêt du mouvement... A quelques jours à peine de l'ouverture de l'Euro de football, la tension monte d'un cran à la SNCF. Les mouvements de grève se poursuivent, au grand dam de Guillaume Pepy qui juge la situation "insupportable", comme Manuel Valls. "Cette grève est incompréhensible pour les usagers", martèle-t-il dans le JDD. Les blocages et les interruptions de trafic ont selon lui coûté près de 300 millions d'euros à la compagnie. "Je ne m’adresse ni à Philippe Martinez, ni aux fédérations syndicales, mais aux cheminots, à leur sens de la solidarité et du service publique", poursuit-il, espérant une reprise rapide des services. 

... mais la grève se poursuit. Mais vendredi, l'appel de Guillaume Pepy à suspendre le mouvement "par solidarité" avec les Français qui subissent les conséquences des intempéries a été ignoré et la CGT-Cheminots et SUD-rail ont maintenu leurs préavis de grève, ont fait savoir les deux syndicats. Les assemblées générales ont toutes reconduit la grève, la plupart jusqu'à lundi, selon un porte-parole de SUD-rail, qui a même appelé à un "durcissement de la mobilisation" alors qu'une ultime réunion de négociation sur le temps de travail des cheminots est prévue lundi.

Selon la direction, le taux de grévistes est tombé à 10,5% vendredi, contre 17% mercredi, premier jour de cette grève illimitée.