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Audrey Leroy avec HDN
Le coffre-fort de la Banque de France déménage du Palais-Royal, à Paris, à La Courneuve, en région parisienne. Il sera doté d'une technologie résistante aux plus violentes attaques. 

Vendredi, la première pierre du futur coffre-fort de la Banque de France sera posée. Installé depuis 200 ans au Palais-Royal à Paris, le coffre-fort de l'institution déménagera en 2018 à La Courneuve, en région parisienne. C'est l'occasion pour la Banque de se moderniser en créant le plus grand coffre européen, à la pointe de la technologie. Aucun billet ne sera imprimé dans le nouveau bâtiment. Seuls des opérations de comptage, de tri et de stockage s'y dérouleront. 

"Résistant aux chars et bulldozers". Le nouvel immeuble de 23 mètres de haut est une forteresse. Des dispositifs de surveillance ultra-modernes seront installés : des lasers pour détecter le moindre mouvement seront disposés à l’extérieur du bâtiment, et en sous-sol de multiples capteurs réagiront à la moindre secousse anormale... Les murs de quatre mètres d'épaisseur seront en béton super-armés, "les plus sécurisés de France" selon Thierry Para, le directeur du projet. "Les épaisseurs de mur et du ferraillage font un bâtiment qui pèsera 15 fois la Tour Eiffel ! Les matériaux sont hyper robustes, incassables, infranchissables. On résistera à des assauts de chars ou de gros bulldozers" explique-t-il. 

Un fonctionnement robotisé. En ce qui concerne l'accès au site, on trouvera à l’intérieur du bâtiment de multiples barrières physiques et électroniques. Nec plus ultra technologique : un contrôle d'identité rétinien est même prévu pour chaque salarié. Pour s'assurer que personne ne pourra briser cette sécurité, une solution radicale a été trouvée : aucun homme ne pourra pénétrer dans le coffre-fort. Seules des machines auront le droit de cité. "Des robots autoguidés, des petits R2-D2 qui transporteront des palettes de billets. Les machines de tri dernière génération traiteront 33 billets à la seconde contre 20 aujourd'hui", détaille Thierry Para. Pour éviter toute cyber-attaque, l'automatisation des robots a été conçue pour fonctionner en circuit fermé.

Un projet à 100 millions d'euros. Cette automatisation permettra des gains de productivité et donc une réduction des effectifs. Une centaine de salariés travailleront sur le site à son ouverture en 2018, contre 150 environ aujourd'hui, au Palais Royal. Si, à terme, le projet fera économiser de l'argent à l'institution, le projet coûte aujourd'hui environ 100 millions d'euros à la Banque de France.