A Bruxelles, le Centre Pompidou s'installe dans les anciens locaux de Citroën. 2:39
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Diane Shenouda, édité par Dylan Gamba , modifié à
L’ENQUÊTE DU 8H - Beaubourg ouvre de nombreuses antennes à l'étranger, notamment à Shanghai et Bruxelles. Une façon de diversifier les ressources, alors que les aides publiques ne cessent de baisser. 
L'ENQUÊTE DU 8H

Malaga, Shanghai, Bruxelles... Le Centre Pompidou ouvre de nombreuses antennes à l'étranger. Beaubourg est l'un des seuls musées au monde, avec le Louvre, à faire des petits à l'étranger. Il a déjà ouvert une antenne à Malaga, en Espagne, il y a trois ans. Il en ouvrira une autre à Shangaï, en Chine, l'an prochain. Mais avant ça, il y a Bruxelles. Une stratégie d'autant plus logique que cela rapporte de l'argent au musée parisien.

A Malaga, en Espagne, où la vente de la marque "Centre Pompidou" et les deux ou trois expositions organisées chaque année permettent au musée d'engranger entre 4 et 5 millions d'euros par an, sur dix ans. Pour Bruxelles, c'est 2 millions par an et même 5 millions pour Shanghai, mais sur cinq ans. 

Baisse des aides publiques. Pour le Centre Pompidou, c'est un moyen de diversifier ses ressources. Depuis une décennie, les aides publiques de l'Etat ne cessent de baisser, de l'ordre de 10 millions en moins chaque année, sur un budget global d'environ 130 millions d'euros par an. Pour le musée, l'intérêt est aussi artistique. Seules 10% des œuvres du Centre sont exposées aujourd'hui à Paris, le reste dort dans les réserves. Le but est également d'attirer les touristes chinois au Centre Pompidou de Paris. Mais c'est aussi pour le musée un moyen de faire découvrir de nouveaux artistes. "Cela permet d'acheter ce qui est susceptible d'être très important dans l'avenir à un prix à la portée d'une institution publique", avance au micro d'Europe 1 Serge Lasvignes, président du Centre Pompidou.

S'adapter aux spécificités des pays. Mais pour s'exporter, il ne s'agit pas de faire un simple copier-coller du musée parisien. Le Centre Pompidou doit également s'adapter aux spécificités du pays. A Malaga, le Centre travaille beaucoup avec la scène espagnole pour les spectacles et à Shanghai, des œuvres d'artistes contemporains chinois seront exposées, dans un bâtiment flambant neuf. Alors qu'à Bruxelles, des artistes belges seront à découvrir dans un ancien garage Citroën.

Le Centre Pompidou ne compte pas s'arrêter là et espère désormais s'étendre en Amérique latine, en Afrique ainsi qu'en Arabie saoudite.