Le .bzh et le .loreal en piste

L'Icann a reçu près de 2.000 candidatures, dont 54 françaises, pour créer de nouvelles extensions sur internet.
L'Icann a reçu près de 2.000 candidatures, dont 54 françaises, pour créer de nouvelles extensions sur internet. © MAXPPP
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avec AFP
Près de 2.000 candidatures, dont 54 françaises, ont été déposées pour créer de nouvelles extensions.

Prêt à abandonner le .fr ou le .com et à surfer sur des sites en .paris, .bzh ou encore .loreal ? L'Icann, l'organisation internationale chargée de gérer les noms de domaine sur internet, a dévoilé mercredi la liste des organisations qui ont déposé un dossier de création d'extension. Parmi les 1.930 candidats, 54 sont issues d'entreprises ou de collectivités françaises.

14 dossiers rien que pour L'Oréal

A lui seul, le groupe L'Oréal a déposé pas moins de 14 dossiers. Outre le logique .loreal, on retrouve .garnier, .lancome, .kerastase, mais aussi les termes génériques - et donc logiquement demandés par d'autres - comme .beauty ou .hair.

Airbus, ClubMed, Leclerc, Sanofi, Hermès ou encore Total ont également postulé pour pouvoir bénéficier de leur propre extension, tout comme Axa, BNP Paribas, Canal+, l'assureur Maif ou encore le réseau de fleuristes Aquarelle. Cinq dossiers ont été déposés par des villes ou des collectivités : .paris, .corsica, .alsace, .aquitaine et .bzh (région Bretagne).

Des noms plus génériques pouvaient également être déposés. Des Français espèrent décrocher les termes .archi, .banque, .bio, .immo. La start-up StartingDot a ainsi déposé cinq dossiers pour des noms génériques et se place ainsi juste derrière L'Oréal en nombre de candidatures. "Nous sommes les seuls à demander .bio et .archi, mais nous avons un concurrent pour .ski, trois concurrents pour .immo et même huit sur .design. Mais nous sommes confiants et misons sur notre approche communautaire, qui nous donne plus de chances car nous représentons une communauté et non pas une marque", souligne Guillaume Buffet, directeur général de StartingDot.

"Ce sont les places de demain sur internet qui se jouent"

Stéphane Van Gelder, à la tête du GNSO, l'une des plus hautes instances de l'Icann, s'est pour sa part déclaré "un peu déçu de ne pas voir plus de candidatures françaises, comme des grandes banques". "Ce sont pourtant les places de demain sur internet qui se jouent", a-t-il prédit.

Si ces candidatures sont stratégiques en termes de marketing, elles sont aussi très coûteuses : les frais exigés pour la seule inscription s'élevaient à 185.000 dollars (soit 138.000 euros), auxquels il faut notamment ajouter des frais de "consulting", quasi incontournable pour monter un dossier très technique, rarement inférieurs à 100.000 euros. Des frais annuels de 20.000 euros sont aussi demandés par l'Icann. Une fois examinés puis validés, les premiers projets d'extension seront opérationnels début 2013.