L'Assurance maladie approuve la suppression de 3.600 postes d'ici 2022

L'accord prévoit également une forte hausse des fonds consacrés à la prévention.
L'accord prévoit également une forte hausse des fonds consacrés à la prévention. © PHILIPPE HUGUEN / AFP
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avec AFP , modifié à
Le projet de convention passé entre la Caisse nationale d'assurance maladie et l'État prévoit la suppression de 3.600 postes d'ici 2022.

Le conseil d'administration de la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam) a entériné jeudi un projet de convention avec l'État prévoyant notamment la suppression de 3.600 postes et une forte hausse des fonds consacrés à la prévention.

Les syndicats partagés. La convention d'objectifs et de gestion (COG) soumise aux 35 administrateurs a reçu le soutien des associations, de la Mutualité française et d'une partie du patronat (U2P, Unapl). Le Medef et la CPME se sont contentés de "prises d'acte", tandis que les syndicats se sont partagés entre abstention (CFDT, CFTC, CFE-CGC) et vote contre (CGT, FO), de sorte qu'il ne s'est "pas trouvé de majorité d'opinion opposée à la signature", indique dans un communiqué le président de la Cnam, William Gardey. Ces divergences sont liées à "la question de la trajectoire des effectifs et des moyens ou encore le manque de temps pour affiner le projet", explique-t-il.

De 64.800 postes en 2017 à 61.200 en 2022. La COG fixe en effet un objectif de réduction des effectifs de 2,5% par an, selon une note de "cadrage budgétaire" consultée par l'AFP. En tenant compte de la reprise des personnels chargés de la sécurité sociale des indépendants et des étudiants, le nombre de postes (en équivalent temps plein) passera de 64.800 en 2017 à 61.200 en 2022.

Le budget de fonctionnement des caisses d'assurance maladie devra en outre diminuer de 3,15% par an, soit une moyenne annuelle inférieure à 485 millions d'euros, contre près de 534 millions sur la période 2014-2017. En revanche, les sommes consacrées aux actions de prévention augmenteront de 343 à 497 millions d'euros par an, soit une hausse de 45%, principalement affectée au nouveau fonds de lutte contre le tabac.