L'apprentissage se développe aussi dans la fonction publique : "Ils ont tous trouvé du travail"

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© Joël SAGET / AFP
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Aurélien Fleurot, édité par R.D
Loin des préjugés, l’apprentissage ne concerne pas que des métiers manuels ou de l'artisanat ; la fonction publique recrute également.

Muriel Pénicaud avait promis "une révolution copernicienne". Barrière d'âge repoussée à 30 ans, financement simplifié et garanti, aide au permis de conduire… Le gouvernement a dévoilé vendredi 20 mesures pour attirer davantage de jeunes en apprentissage, misant sur les branches professionnelles pour en faire "une voie d'excellence". Et parmi les secteurs que l’on n’associe pas forcément à l’apprentissage, il y a la fonction publique où le recours aux apprentis augmente régulièrement. En 2017, il a ainsi bondit de 8%.

Dans les couloirs de Bercy. Etudiante en master 2, Noéllie n'imaginait pas qu'elle pouvait faire son apprentissage dans un ministère. En l’occurrence, au centre de traduction du ministère de l'Economie. Pendant un an, la jeune femme alterne une semaine à Bercy, une semaine à l'école. "Je crois que ça impressionne pas mal de personnes quand je dis que je suis apprentie au centre de traduction du ministère. Les gens n’ont pas trop l’habitude d’entendre parler d’apprentissage dans la fonction publique", relève-t-elle auprès d’Europe 1. "J’ai pu découvrir autre chose que ce qui est plus répandu pour les apprentis".

"Pour la fonction publique c’est un atout". Et son intégration s'est faite très naturellement, comme l’explique sa tutrice, Céline Trémollière, pour qui les apprentis permettent un échange fructueux des connaissances et des pratiques au sein des services. "Leur connaissance d’outils autres que les nôtres et leur formation à l’école s’intègre parfaitement dans notre mode de travail, quel que soit le niveau de formation initiale", explique-t-elle. "Pour la fonction publique c’est un atout, le moyen de nous remettre en cause sur certaines choses et de nous ouvrir ", fait-elle valoir.

Un tremplin professionnel. Passer par un ministère, c'est toujours un plus sur un CV, rappelle également Martine Hongniat-Lange, à la tête du centre de traduction. "De tous les apprentis que nous avons intégré dans notre service, il n’y a pas eu d’échec professionnel par la suite. Ils ont tous trouvé du travail", assure la responsable. Des recrutements qui peuvent se faire dans la fonction publique, via un concours ou, le plus souvent, dans des institutions internationales.