La vente d'une bouteille de Romanée-Conti à 558.000 dollars pourrait annoncer le prochain krach boursier

La bouteille de Romanée-Conti a été vendue lors d'une vente organisée par la maison Sotheby's, à New York. Photo d'illustration.
La bouteille de Romanée-Conti a été vendue lors d'une vente organisée par la maison Sotheby's, à New York. Photo d'illustration. © AFP
  • Copié
Axel de Tarlé, édité par
Avec la vente d'une bouteille de vin à près d'un demi-million d'euros, la spéculation atteint des niveaux faramineux. Mais tout pourrait s'écrouler, a prévenu lundi l'éditorialiste d'Europe 1, Axel de Tarlé.

C'est une bouteille de vin particulière à plus d'un titre. D'abord parce que ce Romanée-Conti de 1945 a été vendu aux enchères pour la somme affolante de 558.000 dollars, soit 480.000 euros, samedi, à New York. Mais aussi et surtout parce que cette vente est révélatrice de la folie qui règne en ce moment sur tous les marchés, selon l'éditorialiste d'Europe 1 Axel de Tarlé. "Qui va boire ce vin, vendu au prix d'un appartement parisien ? Réponse : personne", a-t-il affirmé lundi, sur Europe 1. "C'est un placement financier, comme les œuvres d'art, un placement comme un autre. La bouteille sera revendue plus tard, plus cher.

Les robinets du crédit grands ouverts depuis dix ans. Depuis la crise de 2008, "les banques centrales ont ouvert les robinets du crédit". "Les banques centrales dans le monde ont prêté quelque 10.000 milliards d'euros à des taux très bas. C'est pour cela que les banques multiplient les taux de crédit très bas et que tout le monde s'endette pour acheter un logement", décrypte l'éditorialiste, selon qui l'envolée des prix de l'immobilier est une conséquence de ces taux très bas. "Ces milliers de milliards, on les retrouve partout : dans les actions, les obligations, les œuvres d'art, (comme le Salvator Mundi de Leonard de Vinci, vendu à 450 millions de dollars l'an dernier), et donc des grands vins."

>> De 5h à 7h, c’est “Debout les copains” avec Matthieu Noël sur Europe 1. Retrouvez le replay de l'émission ici

Remontée des taux. Mais ces taux planchers ne sont pas irréversibles, selon lui : "Cette folie pourrait se calmer quand les banques centrales refermeront le robinet du crédit. C'est ce qu'a fait la Banque centrale (la Fed) aux États-Unis la semaine dernière, provoquant une chute de plus de 3% à la Bourse de Wall Street, jeudi dernier." Donald Trump en a profité pour critiquer l'institution : "La Fed est folle". "Mais, tôt ou tard, il faudra arrêter l'open bar, car l'argent ne peut pas couler à flot indéfiniment", prévient Axel de Tarlé.