La taxe foncière a explosé depuis 2011

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Carole Ferry, avec T.LM. , modifié à
Une étude de l’Union Nationale de la Propriété Immobilière (UNPI) montre que la taxe foncière a largement dépassé le rythme de croissance de l'inflation, en cinq ans.

Mauvaise nouvelle pour les propriétaires. D'après les calculs de l’Union Nationale de la Propriété Immobilière (UNPI), la taxe foncière qu'ils payent chaque année a fortement augmenté entre 2011 et 2016 : +14,01%, soit quatre fois et demi de plus que l'inflation sur cette période.

Forte hausse à Lille, suivie d'Argenteuil et Nantes. Cette nette hausse se ressent différemment selon les villes, qui fixent le montant de cet impôt. À Lille, par exemple, la hausse atteint 32% sur cinq ans, soit plus de deux fois que la hausse moyenne ailleurs sur le territoire. La ville nordiste est suivie d'Argenteuil, dans le Val-d'Oise (+23%) et Nantes, en Loire-Atlantique (20%). Dans le bas du tableau, on retrouve Grenoble, Nice et Saint-Étienne, des villes qui ne dépassent pas 6,5% de hausse, soit deux fois l'inflation sur la même période prise en compte par l'UNPI. 

Augmentation plus faible en 2017. Une bonne nouvelle émerge toutefois pour cette année : selon les premiers chiffres disponibles, elle est nettement plus contenue en 2017, avec une hausse moyenne inférieure a 1%. Sur les 50 plus grandes ville de France, 32 ont ainsi gardé une taxe foncière identique à celle de 2016. À Caen, dans le Calvados, elle a même baissé par rapport à l'année dernière. Reste que la taxe foncière est l'un des seuls leviers fiscaux des municipalités avec la taxe d'habitation, supprimée pour 80% des Français d'ici la fin du quinquennat. Les communes pourraient donc se servir de cet instrument pour compenser les 13 milliards d'économies demandés par l'exécutif aux collectivités, sur la durée du quinquennat.