La réforme sur la taxe d'habitation aura lieu en 2018

80 % des ménages vont finalement voir leur taxe d'habitation disparaître progressivement dès 2018.
80 % des ménages vont finalement voir leur taxe d'habitation disparaître progressivement dès 2018. © PHILIPPE HUGUEN / AFP
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Emmanuel Duteil avec Nicolas Barré édité par C.O. , modifié à
Cette suppression de la taxe se fera par étapes. Elle devrait baisser d'un tiers par an jusqu'à disparaître totalement d'ici trois ans.
INFO EUROPE 1

C'est un revirement de dernière minute. 80% des ménages vont finalement voir leur taxe d'habitation disparaître progressivement dès 2018, selon les informations d'Europe 1 dévoilées lundi et confirmée par Bercy. Emmanuel Macron avait la semaine dernière évoqué 2019. 

Environ huit contribuables sur dix concernés. "Le président de la République a décidé de mettre en application cette partie de son programme dès 2018", a déclaré à l'AFP une source proche du ministre de l'Économie Bruno Le Maire. Cette suppression de la taxe se fera par étapes. Elle devrait baisser d'un tiers par an jusqu'à disparaître totalement d'ici trois ans. Tous les foyers qui déclarent un revenu fiscal de référence par part inférieur à 20.000 euros par an seront concernés, soit un peu moins de huit contribuables sur dix. 

Une économie. Cela représente une vraie économie pour ces familles. Car dans les villes de plus de 100.000 habitants, la taxe d'habitation est en moyenne de plus de 1.000 euros par an. Elle est parfois beaucoup plus élevée dans les petites villes où il y a peu d'entreprises qui paient des taxes.

Eviter le ras-le-bol fiscal. Ce revirement s'explique assez facilement. Les retours négatifs avaient été nombreux lorsque le report de la mesure avait été évoqué la semaine dernière. A l'Elysée, on a donc voulu envoyer un signal clair pour éviter le retour du ras-le-bol fiscal.

10 milliards à trouver. Reste maintenant à trouver l'argent pour financer cette mesure. L'État s'est engagé à compenser la perte de revenu pour les villes. Cela représente 10 milliards d'euros par an, une fois la réforme totalement achevée.