La Redoute : 1.178 suppressions de postes en quatre ans

La Redoute va supprimer 1.178 postes sur quatre ans.
La Redoute va supprimer 1.178 postes sur quatre ans. © Sebastien JARRY/MAXPPP
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Damien Brunon avec AFP , modifié à
LE CHIFFRE - Les futurs dirigeants ont annoncé un plan social qui ne comprendra "que" 672 départs contraints.

Les futurs repreneurs de La Redoute, Nathalie Balla et Eric Courteille, ont annoncé jeudi en comité d'entreprise à Roubaix dans le Nord qu'ils prévoyaient la suppression de 1.178 des 3.437 postes sur quatre ans mais que les départs contraints seraient inférieurs aux 672 du dernier plan social, en 2008. "Nous privilégierons des mesures d'âge, les pré-retraites et les plans de départs volontaires, afin de restreindre au maximum le nombre de départs contraints", s'est engagée Nathalie Balla, PDG de La Redoute, en précisant que Kering, son actuel propriétaire, contribuerait à hauteur de 315 millions d'euros à la "transformation économique" de l'entreprise.

"On s'engage". "On va entrer en discussions avec les partenaires sociaux. Il y a deux piliers importants : les départs à la retraite et un plan de départs volontaires. Et on ne connaît pas le nombre de personnes. Mais on s'engage, là-dessus : le nombre de départs contraints sera inférieur à celui de 2008", a confirmé Eric Courteille, secrétaire général de Redcats, maison mère de La Redoute et de Relais Colis.

Investissements de modernisation. Kering, qui détient La Redoute depuis 1994 et a choisi le 4 décembre 2013 d'entrer en négociations exclusives avec Nathalie Balla et Eric Courteille pour la cession de l'entreprise, financera la "transformation économique et industrielle" de La Redoute à hauteur de 315 millions d'euros, ont ajouté les futurs repreneurs.

Le plan d'affaire présenté au comité d'entreprise prévoit notamment l'investissement de "près de 50 millions d'euros dans la création d'un outil logistique" et "plus de 30 millions d'investissement informatique pour accompagner l'accélération de la modernisation" de l'organisation de l'entreprise, a détaillé Nathalie Balla, ajoutant qu'elle tablait sur un retour à l'équilibre pour 2017.

De nouvelles pertes à prévoir. Eric Courteille a prévenu qu'il y aurait encore "des pertes intercalaires", La Redoute perdant "plusieurs dizaines de millions d'euros depuis plusieurs années". "Il y a deux aspects dans le financement (de Kering), d'une part la transformation économique et industrielle de l'entreprise et l'exploitation future, à hauteur d'environ 315 millions d'euros, et d'autre part les mesures sociales garanties dans une fiducie", a précisé le futur patron de la Redoute.

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