Escalators : la RATP nie tout problème de taille

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Alexis Toulon , modifié à
REACTION - Selon elle, le problème viendrait de la fragilité du matériel commandé à une entreprise privée. 

La RATP a réagi mercredi aux informations de la presse suggérant que l’entreprise avait commandé des marches d’escalators trop larges et que cette erreur pourrait coûter 6 millions d’euros. La régie explique dans un communiqué que "la largeur d’un mètre correspond au standard courant à la RATP, puisque c’est le cas de 85 % des escaliers mécaniques du réseau". Les problèmes constatés seraient donc dus à la "fragilité de l’équipement".

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Une trentaine d'escaliers concernés. Mercredi, Le Figaro Economie rapportait que la RATP devait remplacer une trentaine de ces escaliers mécaniques du métro parisiens installés en 2006-2007 pour un coût estimé autour de six millions d'euros. Le remplacement des escalators des lignes 6, 13 et 14 du métro est prévu d'ici 2015.

Un mètre : le standard. La RATP apporte un démenti dans son communiqué : "contrairement a ce qui a été avancé, la largeur des marches n’a jamais constitué un problème de non-conformité". La régie précise d’ailleurs que 85% de ses escaliers mécaniques font un mètre de large et que cette dimension était bien précisée dans le cahier des charges lors de l’appel d’offre européen, remporté par la société CNIM en 2005.

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A qui la faute ? La faute reviendrait donc, selon la RATP, à la CNIM, dont l’équipement serait "trop fragile" et non à la taille. "A l’usage, l’équipement fourni par la CNIM s’est révélé fragile, nécessitant une maintenance corrective et préventive renforcée", écrit la RATP. "Le produit n’a jamais tenu ses objectifs contractuels de disponibilité malgré une assistance technique importante de la RATP", précise le communiqué. Insatisfaite, la régie assure avoir résilié ce marché avec l’entreprise, ce qui a mis fin aux livraisons.

De son côté, la CNIM refuse d'être pointée du doigt. "La décision soudaine de la RATP en 2009 de résilier unilatéralement le contrat et de reprendre à son compte la maintenant, ainsi que le non-respect du plan de maintenant préconisé par le constructeur CNIM, peuvent être à l'origine des dysfonctionnements des escaliers mécaniques dont il est question actuellement", se défend-elle dans une communiqué.

Vers des réparations ? Les informations de presse chiffrent le problème de maintenance et de livraison à 6 millions d’euros. La CNIM conteste devant le Tribunal Administratif la décision de la RATP de mettre fin au contrat. La RATP "attend sa décision avec la plus grande confiance et en tirera toutes les conséquences en termes indemnitaires vis-à-vis de la CNIM, pour réparation du préjudice", conclut le communiqué.

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