La raffinerie Total reste occupée

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Des salariés ont investi le siège de la raffinerie pour faire pression sur le groupe.

Les salariés de la raffinerie des Flandres seront "fixés sur leur sort" le 29 mars lors d'un comité central d'entreprise où sera présenté le projet industriel. "Les mesures concrètes de mise en œuvre du projet seront annoncées aux salariés", a indiqué un porte-parole de la direction mardi. Mais les salariés de Dunkerque, en grève depuis le 12 janvier, réclament l'avancée du CCE à début mars

N’ayant pas obtenu le redémarrage de la raffinerie de Dunkerque, des salariés de Total ont investi mardi matin le siège administratif de la raffinerie de Dunkerque pour protester contre sa possible fermeture.

Environ 150 grévistes ont d'abord été bloqués dans le hall par des vigiles dépêchés par le groupe Total, puis les ont bousculés et ont investi les bureaux de la direction, que venait de quitter le directeur du site, Eric Guillotin, avec d'autres responsables.

"Ce qu'on souhaite, ce n'est pas de séquestrer le directeur de l'usine. Il est libre de sortir s'il le veut. Il n'a aucun pouvoir de toute façon. Ce qu'on veut c'est quelqu'un de la direction générale de Total qui nous donne une réponse claire sur l'avenir de l'usine", a déclaré Marc Pigeon, délégué CGT du site.

"Les gens sont exaspérés"

Marcel Croquefer, secrétaire général de l'union locale CGT de Dunkerque, a donné quelques détails sur la situation, mardi matin sur Europe 1 : "Les gens sont exaspérés devant une direction qui entend imposer ses choix".

"Ce qu’ils veulent, c’est travailler", a-t-il ajouté :

Le groupe pétrolier avait annoncé, le 1er février, le report de la décision définitive sur l'avenir du site de Dunkerque d'ici la fin du premier semestre, soit après les élections régionales. Total laisse cependant entendre qu'une fermeture est possible.

Les promesses de la direction

A l’arrêt depuis septembre 2009, la fermeture du site de Dunkerque, où travaillent 620 personnes dont 260 équivalents temps plein employés par des sous-traitants, se traduirait par environ 600 suppressions de postes.

Le Pdg de Total, Christophe de Margerie, s’est voulu rassurant, samedi sur Europe 1 : il a promis une reconversion du site et le reclassement d’un maximum d’employés. Total a promis notamment la création d'un centre d'assistance technique et d'une école de formation à Dunkerque, sans convaincre les syndicats.