La prime à l'embauche dans les PME pourrait être prolongée

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Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, réfléchit à une possible prolongation de l'aide à l'embauche en contrat long pour les PME. © STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
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Olivier Samain, édité par R.Da. , modifié à
La prime à l'embauche, allant jusqu' à 4.000 euros pour un contrat d'au moins six mois, doit théoriquement s'arrêter le 30 juin. Mais le ministère du Travail planche sur une prolongation du dispositif.
INFO EUROPE 1

Rien n'est encore décidé, mais le gouvernement réfléchit à une éventuelle prolongation de l'aide à l'embauche pour les PME. Jusqu'au 30 juin, une aide de 4.000 euros est accordée aux PME qui recrutent un salarié pour un contrat d'au moins six mois. Cette aide qui devait prendre fin dans trois semaines pourrait donc continuer à être versée au-delà de cette date, selon une information d'Europe 1.

Une mesure incitant à l'embauche. C'était l'une des mesures phare du plan d'urgence pour l'emploi décidé il y a 18 mois par François Hollande : une prime pouvant aller jusqu'à 4.000 euros pour toute embauche d'un salarié en CDI ou en CDD d'au moins six mois. Prime réservée aux entreprises de moins de 250 personnes avec un objectif : inciter les PME qui hésitent à embaucher, alors que leur carnet de commandes s'améliore, à sauter le pas.

1 million d'emplois concernés. Le succès a été immédiat : à la fin de l'année dernière, un peu plus d'un million de TPE et de PME l'avaient perçue, ce qui correspond à un million d'embauches. Il n'y a pas de chiffres plus récents mais si la progression s'est poursuivie au même rythme depuis le début de cette année, le cap des 1,5 million a toutes les chances d'être atteint. Il était prévu que cette aide s'arrête le 30 juin. Pas sûr, finalement.

Un risque d'effet d'aubaine ? Au Ministère du Travail, le scénario d'une prolongation du dispositif est à l'étude. L'entourage de Muriel Pénicaud, la nouvelle ministre, nous l'a confirmé. Mais tous les signaux ne sont pas au vert : si l'efficacité de la mesure fait pencher la balance en sa faveur, elle coûte cher aux finances publiques, comme l'a d'ailleurs souligné la Cour des comptes. Autre point sensible : le risque d'effet d'aubaine car la croissance est de retour. Prime ou pas prime, de toute façon les entreprises se remettent à embaucher.