La pénurie de compétences, premier frein à l'embauche

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avec AFP , modifié à
Dans le secteur du bâtiment, 70% des entreprises signalent des freins à l'embauche de salariés en CDI ou CDD de longue durée.

La moitié des entreprises de l'industrie, des services et du bâtiment déclarent se heurter à des "barrières" qui les empêchent d'embaucher davantage, avec en premier lieu l'absence de main d'oeuvre compétente, selon une étude de l'Insee publiée jeudi.

Le BTP, secteur le plus touché. Dans le seul secteur du bâtiment, 70% des entreprises signalent des freins à l'embauche de salariés en CDI ou CDD de longue durée, 57% dans l'industrie et 47% dans les services, selon cette étude effectuée en octobre. Selon l'institut de la statistique, un tiers des entreprises déclare ne pas rencontrer de barrières pour recruter et une entreprise sur cinq indique ne pas se sentir concernée, probablement parce qu'"elle n'envisage pas d'embaucher à court terme".

Quelles raisons ? Le frein au recrutement le plus fréquemment cité (32% tous secteurs confondus) est "l'indisponibilité d'une main d'oeuvre compétente", devant l'incertitude économique (25%), "les coûts liés à l'emploi" (22%) et la réglementation (17%). La question de la compétence est plus sensible dans le bâtiment (50% des entreprises dans ce secteur la citent) que dans l'industrie (38%) et les services (29%). Les petites et moyennes entreprises subissent davantage que les grandes les freins à l'embauche (53% contre 46%).

La barrière liée à l'indisponibilité de main d'oeuvre compétente a augmenté de 5 points entre avril et octobre. En revanche, le frein de l'incertitude économique est en recul de 3 points. Les difficultés de recrutement sont globalement en augmentation depuis début 2016 et la reprise économique.