La hausse des tarifs continue aux péages

La hausse moyenne des tarifs d'autoroute sera de 2,24% à partir du 1er février. Attention, cette hausse peut être plus élevée sur certains tronçons.
La hausse moyenne des tarifs d'autoroute sera de 2,24% à partir du 1er février. Attention, cette hausse peut être plus élevée sur certains tronçons.
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et Mélanie Taravant , modifié à
Les tarifs des autoroutes vont grimper de 2,24% en moyenne dès le 1er février prochain.

Votre prochain passage au péage va vous couter plus cher. Les tarifs des autoroutes en France vont augmenter en moyenne de 2,24% pour les véhicules légers au 1er février, a annoncé mercredi Jean-François Roverato, président de l'Association professionnelle des autoroutes et ouvrages routiers (Afsa), dans un entretien accordé au journal Le Figaro.

Le patron du groupe de BTP Eiffage justifie cette hausse par “une prise en compte de l'inflation à 1,52% et des besoins d'investissements“, le tout en “application des règles fixées par les contrats de plan avec l'État“.

Les hausses s’accumulent et dépassent l’inflation

Cette nouvelle hausse de 2,24% en moyenne est la dernière en date d’une longue série. Les tarifs des autoroutes ont grimpé de 0,5% en moyenne en 2010, de 1,89 à 3,30% en 2009 et de 1,64 à 4,3% en 2008. Pendant ce temps, l’inflation se chiffrait à un taux moyen de 1,7% en 2010, 0,1% en 2009 et 2,8% en 2008, selon les données de l’Insee.

Financer les lignes SNCF déficitaires

Le porte-parole des sociétés d’autoroute en a profité pour contester la taxe d'aménagement du territoire (TAT), que l’Etat a mis en place pour financer les lignes de train non rentables. Cette TAT justifie, selon Jean-François Roverato, une hausse supplémentaire de 0,32%, qui devrait par ailleurs être poursuivie en 2012.

“Ce prélèvement sur la route au profit du rail s'élève à 35 millions d'euros et ce sont les automobilistes qui en supporteront le coût“, a commenté le patron du groupe Eiffage, déclarant ne "pas être totalement d'accord avec cette politique". "Nous regrettons de servir de pompe à finance mais il faut bien que l’Etat prenne l’argent quelque part. Ce sont nos clients qu’on taxe et nous, nous servons de percepteur", a-t-il ajouté au micro d'Europe 1.

Ce dernier se montre même plus agressif en proposant la mise en place d’un service concurrent de la SNCF. "D'autres pistes pourraient être envisagées, comme la création de lignes d'autocars, pour un service équivalent à celui de la SNCF et moins coûteux", a-t-il ajouté.