La France devrait échapper à la récession

Les industriels anticipent une amélioration des affaires au printemps.
Les industriels anticipent une amélioration des affaires au printemps. © REUTERS
  • Copié
avec AFP et Olivier Samain
La croissance devrait être un peu meilleure que prévu pour le premier trimestre 2012.

La variation est ténue, mais encourageante pour l'économie française. L'Insee a publié jeudi soir des prévisions de croissance un peu meilleures que ce qui était prévu pour le premier trimestre 2012 : alors que l'Insee tablait sur une baisse de 0,1%  pour la période allant de janvier à mars, l'institut prévoit maintenant une croissance nulle. Et pour le deuxième trimestre la prévision n'est plus de 0,1%, mais de 0,2%.

En moins d'une demi-heure, le gouvernement a relevé jeudi ses prévisions de croissance pour 2012. Initialement prévue à 1%, descendue à 0,5% en décembre, elle est revenue à 0,7%. "Nous avons eu un choc sur la zone euro à l'été 2012 dont nous sommes en train de sortir", résume Sandrine Duchêne, chef du département de la conjoncture à l'Insee, notant toutefois que "le rétablissement est lent".

Les raisons de l'optimisme

Depuis les dernières prévisions de l'Insee, publiées en décembre, plusieurs éléments nouveaux sont venus modifier le diagnostic. Au quatrième semestre 2011, l'investissement des entreprises et les exportations ont été plus soutenues que prévu, avec un effet d'entraînement qui déborde probablement un peu sur 2012. 

Autre élément d'explication, la vague de froid qui a touché la France en 2012 : en poussant le thermostat de leur chaudière, les Français ont consommé plus de gaz ou de fioul, ce qui a un impact sur le PIB. Les industriels anticipent par ailleurs une légère amélioration des affaires à partir du printemps, surtout en raison des exportations. 

Reste que cette amélioration demeure fragile. Il suffirait par exemple d'une aggravation des tensions avec l'Iran pour que le pétrole poursuive sa hausse et vienne plomber ce tableau.