La Fnac entre en Bourse… et trébuche

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Sophie Amsili avec agences
Pour son premier jour de cotation, le titre dégringole de 12%. Le modèle économique ne convainc pas.

L'entrée en Bourse. La Fnac est malmenée pour ses premiers pas en Bourse jeudi. L'enseigne culturelle a été introduite à la Bourse de Paris pour un prix de référence de 22 euros. Mais à une heure de la clôture,  le titre accuse une lourde baisse de plus de 12% à 19,30 euros.

>> Dans son édito éco, Axel de Tarlé revient sur l'entrée en Bourse décidée par Kering (ex-PPR) :

Pourquoi les investisseurs ont-ils boudé le titre ? D'abord parce que, quelques jours après la liquidation judiciaire de Virgin, le secteur de la distribution de services culturelles voit son avenir assombri. La Fnac est confrontée à une concurrence féroce de l'e-commerce, dont le géant Amazon. En clair, les clients continuent d'aller se renseigner dans les magasins mais ils privilégient les promotions des sites en ligne. Ces derniers proposent des prix plus attractifs car il n'ont pas de magasin à gérer et qu'ils pratiquent souvent "l'optimisation fiscale" à outrance.

Ensuite parce que  "les scissions ou spin-off mettent de manière générale du temps à être acceptées par le marché", souligne un analyste. C'était le cas pour le spécialiste du "hard discount" Dia, issu d'une scission d'avec Carrefour, et de l'émetteur de titres prépayés Edenred, issu de la scission d'avec Accor. Enfin, parce que la conjoncture boursière est particulièrement mauvaise jeudi : le CAC 40, indice phare de la place parisienne, reculait de 3,21% à 3.716,13 points une heure avant la clôture.

Né d'une scission de Kering (ex-PPR), Groupe Fnac sera pour deux jours la 41e valeur du CAC 40.