La double casquette de Proglio fait débat

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Sa nomination au poste de PDG d’EDF, qu'il partagera avec la présidence non exécutive de Veolia Environnement, est contestée.

"Tout ceci n’est pas sain. Il y a un mélange des genres, c’est dommage. Il doit choisir et je regrette qu’il ne le comprenne pas", a estimé mercredi le député souverainiste Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la République, au sujet de la nomination à la tête d'EDF d'Henri Proglio, également président de Veolia Environnement.

Un avis partagé par les sénateurs socialistes qui jugent cette double casquette "incompatible" avec les intérêts de l'entreprise publique.

"Il n'est pas acceptable de confier la présidence d'une entreprise publique dont l'Etat détient 85% du capital à une personne qui continuera d'exercer concomitamment des responsabilités dans un groupe privé qui, de surcroît, opère dans des domaines d'activité analogues", écrivent-ils dans un communiqué.

"Si rien interdit dans notre droit des sociétés le cumul des présidences d'une entreprise du secteur public et d'une entreprise du secteur privé, un tel cumul des fonctions, suscite des interrogations en termes de conflits d'intérêts", affirment-ils.

En revanche, les qualités de patron d’Henri Proglio sont louées par l’ensemble de la classe politique, y compris par le socialiste Claude Bartolone : "Moi, je trouve qu’Henri Proglio est un grand patron. Il a le sens de l’Etat", assure-t-il.

Le Conseil des ministres a officiellement nommé mercredi Henri Proglio au poste de PDG d'EDF en remplacement de Pierre Gadonneix. Henri Proglio doit conserver la présidence du conseil d'administration de Veolia Environnement (ancienne Compagnie Générale des Eaux).