La croissance revient, mais prudence

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Gabriel Vedrenne (avec Fabien Cazeaux) , modifié à
L’économie française va mieux mais reste fragile, alors que l’Allemagne creuse l’écart.

La croissance française a nettement rebondi au deuxième trimestre, avec un produit intérieur brut (PIB) en hausse de 0,6% au deuxième trimestre, selon les chiffres publiés vendredi par l’Insee.

"Je crois qu’on est en train d’entrer dans cercle vertueux avec une consommation soutenue, une reprise des investissements et la création d’emplois", s’est félicitée vendredi matin sur Europe 1 la ministre de l'Economie, Christine Lagarde.

L'Institut national de la statistique a également légèrement révisé à la hausse la croissance du premier trimestre : il prévoit désormais une croissance de 0,2%, contre 0,1% annoncé jusqu'ici.

Maintien des prévisions de croissance

Christine Lagarde s'est donc dite "convaincue" que la France tiendrait en 2010 sa prévision d'une croissance de 1,4%. Même si la France n'enregistrait que 0,2% de croissance par trimestre aux 3ème et 4ème trimestres, cette prévision se réaliserait, a-t-elle précisé.

Au cours de la même période, l’économie française a créé 35.000 postes et a vu l’investissement des entreprises redevenir positif, en hausse de 1,1%.

Craintes au sujet du prochain trimestre

"Prudence", réagissent néanmoins les économistes, à l’instar de Marc Touati, directeur général de Global Equities : "la croissance est là, la reprise est là mais c’est une reprise très fragile".

"Cette année on aura dans le meilleur des cas environ 1,7% de croissance sur toute l’année 2010 donc (…) c’est très loin d’être l’euphorie", a-t-il ajouté au micro d’Europe 1.

L’Allemagne creuse l’écart

Si la France réalise un bon second trimestre, l’Allemagne fait bien mieux. Alors que la zone euro reste engluée dans une croissance molle comprise entre 0% et 1%, la première puissance économique du continent a enregistré pendant le second trimestre la croissance la plus forte depuis 20 ans.

La croissance allemande a bondi de 2,2%, en grande partie grâce à "l'investissement et le commerce extérieur", selon l'Office fédéral allemand des statistiques.