La confédération paysanne dénonce les retards des aides de la PAC pour le bio

La confédération paysanne a manifesté en marge du salon de l'Agriculture pour protester contre les retards de la PAC envers les agriculteurs bio.
La confédération paysanne a manifesté en marge du salon de l'Agriculture pour protester contre les retards de la PAC envers les agriculteurs bio. © AFP (Archives)
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avec AFP , modifié à
Au salon de l'agriculture, des militants de la Confédération paysanne ont protesté contre les retards de paiement des aides que la PAC devait attribuer aux éleveurs bio.

Une cinquantaine de syndicalistes de la Confédération paysanne ont manifesté mardi matin au salon de l'agriculture pour protester contre le retard du versement des aides de la PAC aux éleveurs bio.

Des aides pour 2015 et 2016 partiellement payées. Le drapeau jaune du syndicat à la main, les manifestants ont défilé jusqu'au stand de l'Agence de services de paiement (ASP), chargée de la distribution des aides de la PAC, puis jusqu'à celui du ministère de l'Agriculture, derrière une bannière "où est passé l'argent de la PAC".

"Les aides bio 2015 et 2016 ne sont pas payées, ou que partiellement, de même que les MAEC, les aides au changement agro-environnementales mises en place par le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll", a expliqué le porte-parole du syndicat marqué à gauche, Laurent Pinatel.

"Il y a eu des retards j'en ai parfaitement conscience, mais l'argent de la PAC, il est là", a répondu Stéphane Le Foll, interpellé sur le stand du ministère. "J'attends de voir si le montant de la PAC restera au même niveau après", lors du prochain quinquennat, a-t-il ajouté.

"L'argent n'est pas sur nos comptes". "Ce qui est sûr, c'est que l'argent de la PAC devrait être sur nos comptes en banque et qu'il n'y est pas, il y a des paysans qui se tournent vers leurs banques pour pouvoir manger", a pour sa part commenté Laurent Pinatel.

"On a signé un contrat avec l'État, mais il ne remplit pas sa part", estime Gaël Blanc, apiculteur en Lozère. L'agriculteur s'est engagé à déplacer ses ruches plusieurs semaines par an dans des zones exceptionnelles au niveau biodiversité, en échange il doit recevoir 21 euros par ruche au titre des Mesures agro-environnementales et Climatiques (MAEC). "Mais je n'ai reçu qu'une partie des paiements pour 2015 et rien au titre de 2016", assure-t-il.

Moscovici assure que les aides ont été versées. Stéphane Le Foll a annoncé fin décembre que les aides que doivent toucher des agriculteurs évoluant vers des pratiques plus durables, ne pourraient pas être versées avant mars 2017, mais que l'avance de trésorerie serait revalorisée. Venu lundi visiter le salon, le commissaire européen Pierre Moscovici a assuré que Bruxelles avait envoyé les aides.