La Commission européenne accuse une nouvelle fois Google d'abus de position dominante

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La Commissaire européenne à la Concurrence, Margrethe Vestager. © JOHN THYS / AFP
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avec AFP , modifié à
Jeudi, la Commission européenne a envoyé à Google deux actes d'accusation. Le géant américain a désormais 10 jours pour répondre.

La Commission européenne a lancé jeudi offensive contre Google, l'accusant une nouvelle fois d'abus de position dominante. Le 20 avril dernier, elle avait fait les mêmes reproches au géant américain.

Deux actes d'accusation. L'exécutif européen a adressé à Google deux "communications des griefs" (l'équivalent d'un acte d'accusation dans le jargon bruxellois), pour pratiques anticoncurrentielles : l'une concernant ses pratiques publicitaires, l'autre son service de comparaison de prix.

Dans le premier cas, la Commission "a informé Google, dans une communication des griefs, de son avis préliminaire selon lequel l'entreprise a abusé de sa position dominante en limitant artificiellement la possibilité, pour les sites web tiers, d'afficher les publicités contextuelles émanant de concurrents de Google". Dans le second cas, elle "a renforcé, dans une autre communication des griefs, sa conclusion préliminaire selon laquelle Google a abusé de sa position dominante en favorisant systématiquement son service de comparaison de prix dans ses pages de résultats".

Google a 10 jours pour répondre. "Si nos enquêtes concluent à la violation par Google des règles de l'UE en matière de pratiques anticoncurrentielles, la Commission a le devoir d'agir pour protéger les consommateurs européens et l'exercice d'une concurrence équitable sur les marchés européens", a déclaré la Commissaire européenne à la Concurrence, Margrethe Vestager. "Google et sa maison mère Alphabet ont 10 semaines pour répondre à la communication des griefs", a précisé l'exécutif européen.