La banquise fond… et se fait fondre

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Des scientifiques britanniques ont confirmé que le phénomène ne cessait de s’accélérer parce qu’il s’autoalimente.

La mauvaise nouvelle est venue d’images prises par satellite. Autour du Groenland et en Antarctique, la banquise devient de plus en plus mince. Les couches de glace de certaines régions de l'Antarctique, même très épaisses, ont quand même perdu plus de 9 mètres d'épaisseur par an depuis 2003. Et le phénomène ne cesse de s’accélérer, allant jusqu’à deux fois plus vite que précédemment dans certains zones.

Pourquoi ? Parce qu'il s’autoalimente, selon l’étude menée par une équipe britannique, autour d’Hamish Pritchard du British Antarctic Survey, et publiée dans la revue Nature cette semaine. L’idée n’est pas nouvelle mais elle se confirme et semble se généraliser. Plus la banquise fond, plus l’eau ainsi produite s’attaque à la glace restante. Ces "courants chauds de l’océan, qui atteignent d’abord la cote puis font fondre peu à peu toute la glace, sont la principale cause de cette disparition accélérée", insiste Hamish Pritchard, interviewé dans Time magazine.

Ce phénomène, parce qu’il se produit en quelque sorte à l’abri des regards, est dangereux. "La glace ainsi perdue est si peu prise en compte" qu’elle pourrait remettre en cause les scénarios, même les plus pessimistes, en matière d’élévation du niveau général des océans, s'alarme Hamish Pritchard.