La Banque de France s'attend à un rebond de la croissance au troisième trimestre

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La croissance pourrait rebondir au troisième trimestre. © JOEL SAGET / AFP
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avec AFP
Selon une enquête de la Banque de France, la croissance devrait être de 0,3% au troisième trimestre, mais pas pour tous les secteurs d'activités.

La Banque de France (BdF) a annoncé lundi prévoir un rebond de 0,3% de la croissance de la France au troisième trimestre, après le coup d'arrêt brutal du deuxième trimestre annoncé par l'Insee la semaine passée. "Le Produit intérieur brut (PIB) progresserait de 0,3% au troisième trimestre 2016", a indiqué la BdF dans une première estimation diffusée dans une note de conjoncture. Elle a établi cette prévision à partir de son enquête mensuelle auprès des chefs d'entreprise, qui anticipaient en juillet un redressement de la production industrielle.  

Bémol pour l'industrie automobile. "Ce rebond concerne la plupart des secteurs", à l'exception de l'industrie automobile dont la production ralentit, a-t-elle expliqué. En revanche, l'activité a légèrement baissé dans le bâtiment, selon les chefs d'entreprise interrogés par la BdF, qui s'attendent à une légère diminution de l'activité en août. Dans le secteur des services, la progression se poursuit "mais à des rythmes plus lents", du fait notamment d'un ralentissement des activités de conseil et d'informatique, et malgré un rebond dans les transports, a indiqué la BdF. 

1,4% de croissance pour l'année ? La croissance française a stagné au deuxième trimestre, alors qu'elle était attendue en hausse de 0,3%, plombée notamment par la consommation et un recul des investissements, selon les premières estimations de l'Insee (Institut de la statistique et des études économiques) publiées le 29 juillet. La BdF avait prévu en juin une croissance de 0,2% au deuxième trimestre. Une performance "décevante", a reconnu le gouvernement, qui a toutefois maintenu sa prévision de 1,5% pour l'ensemble de l'année. La BdF table plutôt, quant à elle, sur une croissance de 1,4%. Pour l'heure, l'acquis de croissance - autrement dit la progression annuelle du PIB en cas de croissance nulle sur les deux derniers trimestres - s'établit à 1,1%, selon l'Insee.