L’Etat veut faciliter la vente de lunettes en ligne

Le premier site de vente de lunettes en ligne a ouvert en 2009.
Le premier site de vente de lunettes en ligne a ouvert en 2009.
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Damien Brunon, Anne Legall et Pascal Berthelot
Il espère faire baisser les prix en sécurisant la procédure d’achat de montures en ligne, souvent moins coûteuses.

L’INFO. 40 millions de Français ont des problèmes de vue et trois millions n’ont pas acheté de lunettes parce qu’elles sont trop chères. La solution du gouvernement : faire baisser les prix en boostant le marché de la vente en ligne, souvent beaucoup moins onéreuse. Benoît Hamon, le ministre délégué à l’Economie Sociale et Solidaire (ESS), a soutenu des amendements qui vont dans ce sens lors du passage à l’Assemblée nationale de la loi sur la consommation.

Beaucoup moins chères. D’après le ministère des Finances, le prix moyen d’une paire de lunette est de 300 euros. Il peut même atteindre 580 euros pour les montures à verres progressifs que portent 18 millions de Français. Chaque année, les Français dépensent 81 euros chacun pour leurs lunettes selon Bercy.

Alors quand des vendeurs en ligne proposent des paires à partir de 50 euros verres et livraison compris, les clients ont commencé à s’intéresser à l’idée.

Procédure simple. “Vous demandez à l’un de vos proche de vous prendre en photo avec une règle au niveau du front pour mesurer la distance entre l’extérieur des deux yeux”, explique Virginie au micro d'Europe 1. Elle porte des lunettes depuis 20 ans et il y a un an, elle a sauté le pas pour l’achat de lunettes en ligne.

“Ca marche très bien, j’ai payé mes lunettes 70 euros, verres et monture avec les frais de livraison au lieu de 300 euros chez un opticien classique”, se réjouit-elle.

Il n’empêche qu’il faut se méfier des mesures faites de manière “artisanales”. Chez les opticiens, ces calculs sont faits avec des machines très précises, où l’écartement des yeux est mesuré au dixième de millimètre.

Le gouvernement sécurise. Pour éviter de tels problèmes, le gouvernement a donc fait le choix de soutenir deux amendements déposés lors de l’étude de la loi sur la consommation à l’Assemblée Nationale. A terme, il espère faire baisser les prix du marché. Selon ses calculs, cela pourrait faire chuter les prix de 30 à 40%.

Deux amendements. La première mesure soutenue par le gouvernement pourrait rendre obligatoire l’ordonnance médicale dès 2014 pour l’achat de lunettes ou de lentilles en ligne. Une façon de mettre les opticiens du net au même niveau sanitaire que leurs confrères en boutique.

La seconde mesure cherchera à éviter les problèmes de mesures et de réglage des verres. L’écart entre les deux pupilles, mesuré chez le médecin ou dans les boutiques, devra figurer systématiquementt sur l’ordonnance pour être sûr d’avoir les bons verres. Cela évitera sûrement les aléas potentiels de la méthode de la règle sur le front.