L’Etat au secours de PSA ?

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avec AFP , modifié à
Peugeot Citroën aurait demandé de l’aide au gouvernement, ce que ce dernier dément.

Le groupe automobile a-t-il demandé à l’Etat d’entrer dans son capital pour lui apporter un peu d’oxygène ? Un élu dont la commune héberge une usine du constructeur l’a affirmé vendredi, s’attirant dans la foulée les démentis du groupe PSA et du gouvernement. Seule certitude, cet emballement médiatique illustre la tension actuelle chez les constructeurs français.

L’Etat rejoindrait le capital de PSA

"Philippe Varin (son président du directoire, ndlr) demande un prêt. Si l'Etat engage de l'argent public, il doit inscrire son engagement dans les comptes de l'entreprise". Cette déclaration, faite par le maire PS de Chartres-de-Bretagne, en Ille-et-Vilaine, Philippe Bonnin au site Latribune.fr, a fait l’effet d’une bombe.

D’autant que cet élu est le coordonnateur du récent Livre blanc sur l'automobile remis au gouvernement en juin et qui doit aider le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg. Et Philippe Bonnin de défendre un prêt contre une participation de l'Etat au capital de PSA, comme c'est le cas avec Renault.

Une pluie de démentis

Cette annonce, qui laisse entendre que le groupe PSA est au plus mal, a été immédiatement suivie par un démenti du principal intéressé. "Le groupe PSA et Philippe Varin n'ont pas demandé de prêt à l'Etat", a tenu à expliquer un porte-parole du constructeur automobile.

Même réaction du côté du gouvernement, qui lui a rapidement emboîté le pas. "Pierre Moscovici, ministre de l'Economie et des Finances, et Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, démentent les rumeurs selon lesquelles PSA Peugeot Citroën aurait sollicité le gouvernement en vue d'obtenir de l'Etat un prêt ou une prise de participation", a tenu à précisé un communiqué du ministère de l’Economie.

Un mois de juillet compliqué pour PSA

PSA est actuellement sous pression. Selon des données publiées vendredi, ses ventes mondiales de véhicules montés ont chuté de 10,7% au premier semestre 2012, plombées par la morosité économique en Europe et par le renforcement des sanctions internationales contre l'Iran, pays qui était jusqu'à présent l'un des gros marchés du groupe.

Le groupe envisage par ailleurs de supprimer entre 8.000 et 10.000 emplois, ce qui pourrait se traduire par la fermeture du site d'Aulnay-sous-Bois, en Seine Saint-Denis. Une telle déclaration n’a pas manqué d’agiter les marchés, si bien que l’action PSA a perdu plus de 7% vendredi après-midi à la Bourse de Paris.