L’A400M menacé ?

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Europe1.fr (avec agences) , modifié à
EADS menace d'arrêter la production de l'A400M si les pays ne participent pas aux surcoûts.

Le groupe EADS pourrait entamer les procédures pour arrêter le développement du programme A400M, l'avion de transport militaire, si les pays partenaires ne s’entendent pas d'ici lundi prochain sur les surcoûts, a révélé le journal espagnol Cinco Dias de jeudi.

C’est ce qu’a laissé entendre le président d'Airbus, Thomas Enders, mercredi lors de la visite d'un site du groupe à Getafe, près de Madrid. Il a confié que le président d’EADS, Louis Gallois, a écrit aux gouvernements des pays partenaires (Allemagne, France, Espagne, Royaume-Uni, Belgique, Luxembourg et Turquie) pour les presser de trouver un accord sur les surcoûts.

Le démenti du ministre de la Défense

"A ma connaissance, la France n'a pas reçu ce courrier", a déclaré le porte-parole du ministère de la Défense Laurent Teisseire. "Les derniers échanges avec le président Gallois, la semaine dernière, montraient que, comme nous, EADS souhaitait un aboutissement le plus rapide possible mais sans faire référence à une date butoir particulière", a-t-il ensuite ajouté.

"Les discussions continuent, le caractère d'urgence est clair pour tout le monde" mais EADS ne souhaite pas commenter ces informations, a déclaré pour sa part un porte-parole du groupe européen.

L’A400M accuse trois ans de retard

L'A400M, qui accuse au moins trois ans de retard, fait l'objet d'une âpre négociation entre le groupe européen EADS et les sept Etats partenaires du projet, sur la répartition de plus de cinq milliards d'euros de surcoût du programme, qui devait à l'origine coûter 20 milliards d'euros pour 180 avions.

Les Etats se sont déjà engagés à prendre à leur charge deux milliards d'euros et EADS, 800 millions d'euros. Aucune nouvelle réunion entre les pays clients et l'industriel n'est officiellement prévue à ce jour.