Juniac/Air France : "nous aurions pu éviter le conflit de 2014"

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Alexandre de Juniac. © ERIC PIERMONT / AFP
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NM , modifié à
Le PDG d'Air France-KLM, qui quittera ses fonctions cet été, juge que la grève des pilotes de septembre 2014 a été "inutile". 

Alexandre de Juniac a annoncé mardi son départ de son poste de PDG d'Air France-KLM, pour prendre la tête de l'IATA, l'Association du Transport aérien international. Mais ce changement ne va se faire sans regrets, à en croire l'interview qu'il accorde jeudi au journal Les Echos.

Une grève "inutile". "Nul n’est parfait", reconnaît le PDG. Et d'accorder dans la foulée que le conflit de 2014 "aurait pu être évité". "Nous avons sous-estimé l’impact de l’annonce de la création de Transavia Europe, qui a été mal comprise, notamment par les pilotes", reconnaît-il. La conséquence ? Une grève "d'autant plus inutile que nous avons trouvé un accord, quelques semaines plus tard, approuvé par les pilotes par référendum. Une grève avait paralysé la compagnie française pendant 14 jours en septembre 2014. Les pilotes voulaient s'opposer à Perform 2020, un plan stratégique de la direction qui visait à faire de la filiale Transavia un acteur incontournable du low-cost.

Suppressions de postes. Les regrets d'Alexandre de Juniac ne concernent cependant pas les suppressions de postes annoncées en 2015. Et ce, même si Air France-KLM réalise d'importants bénéfices. "A fin juin 2015, la situation de la compagnie était préoccupante", se justifie-t-il, en avançant des "baisses de recette" et "un prix du pétrole qui n'était pas là où il est aujourd'hui". "Nous ne savions pas si cela allait durer", explique-t-il. Pour Alexandre de Juniac, le raisonnement des syndicats, "selon lequel l’amélioration des comptes rendrait inutiles des efforts supplémentaires", est "suicidaire pour l'entreprise".