JO : du chauffage bio "made in France"

C'est une chaudière biomasse de fabrication française qui assurera une partie du chauffage cet été sur les sites des Jeux olympiques de Londres.
C'est une chaudière biomasse de fabrication française qui assurera une partie du chauffage cet été sur les sites des Jeux olympiques de Londres. © Reuters
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Frédéric Frangeul avec AFP , modifié à
Utilisant la technique de la biomasse, cette chaudière propre a été fabriquée en Auvergne.

C’est un formidable coup de projecteur pour la société Compte R. Installé en Auvergne, ce spécialiste des chaudières biomasse a été choisi pour assurer une partie du chauffage cet été sur les sites des Jeux olympiques de Londres. Sa particularité : il promeut un mode de chauffage en plein développement avec l'emploi de déchets de bois comme argument de vente écologique.

Une chaudière géante de 100 tonnes a ainsi été installée à proximité du village olympique, dans le cadre d'un réseau de chaudières. D’une puissance de 3,5 mégawatts, elle doit être mise en route fin juin et servira à chauffer la piscine olympique, les logements des athlètes et les douches.

Dominique Compte, le patron de l'entreprise Compte R, voit dans le choix d'une entreprise française pour fournir cet équipement un heureux présage pour les sportifs français : "On espère que ça va permettre d'obtenir un certain nombre de victoires", confie-t-il au micro d'Europe 1.

Déjà utilisé pour des chauffages urbains

La chaudière "olympique" a été conçue sur le même modèle que celles utilisées dans le système de chauffage urbain de villes comme Saint-Etienne, Nantes ou Bourges, équipées par Compte R, qui est un des leaders français du secteur. On les retrouve aussi dans des grandes entreprises comme Michelin, Mont Blanc, Hermès, PSA ou Candia.

La chaudière des JO a été  transportée en plusieurs tronçons par camions et bateaux depuis Arlanc, où se trouve le siège de l'entreprise en Auvergne, jusqu'à Londres. Des ouvriers de Compte R se sont chargés de la monter sur place.

Des chaudières qui respectent l’environnement 

Particularité des ces chaudières, elles fonctionnent aux copeaux de bois ou résidus agricoles tels que la paille, le lin, le maïs ou le chanvre. "Nous sommes en plein dans la protection de l'environnement, dans un cycle neutre respectant la vie de la biomasse", ces matières organiques d'origine végétale, vante Dominique Compte.

"La biomasse et son utilisation pour le chauffage est encore marginale, mais c'est une technologie appelée à se développer très rapidement car elle est intéressante sur le plan économique et technique", insiste Marc Jedliczka, porte-parole de NegaWatt, association vantant la "sobriété énergétique" et les énergies renouvelables.

De son côté, Dominique Compte, le patron de Compte R, a déjà exprimé un vœu, dans un reportage diffusé sur France 3 : "Si c’était la flamme olympique qui pouvait servir à démarrer la chaudière, ce serait bien !".