Jean Todt
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M.B. , modifié à
Le président de la Fédération internationale de l'automobile a expliqué, vendredi au micro d'Europe 1, que les problèmes de trafic pouvaient entraver le développement de la voiture sans chauffeur.
INTERVIEW

La voiture sans chauffeur serait pour 2020. C'est du moins ce qu'affirme Carlos Tavares, patron de PSA. Pour Jean Todt, président de la Fédération internationale de l'automobile (FIA), cette prédiction est néanmoins très optimiste. "J'y crois assez difficilement", a-t-il confié au micro d'Europe 1 vendredi.

Problèmes de trafic. Pour l'ancien pilote de rallye, c'est la "cohabitation sur les routes" qui rendrait le développement de la voiture autonome. "Aujourd'hui, des avions volent sans pilote. Ils sont même plus sûrs sans pilotes aux manettes, et le pilote n'intervient qu'en cas de grande nécessité", a-t-il reconnu. "On pourrait imaginer que c'est quelque chose de transposable en voiture, si ce n'est qu'il y a des problèmes de trafic, de circulation. Il y a déjà eu des accidents avec des voitures prototypes qui roulent aux Etats-Unis."

Le 7 mai dernier en effet, pour la première fois, un pilote a été tué alors que sa Tesla Model S était contrôlée par la machine via la fonction Autopilot, sur une route de l'Ohio.

L'avenir est dans l'électronique. Le président de la FIA mise donc plutôt, à court terme, sur les apports électroniques aux véhicules. "Il y a aujourd'hui des aides à la conduite extraordinaires, comme le contrôle de stabilité électronique, qui permet d'avoir des voitures beaucoup plus sûres. Aujourd'hui il y a beaucoup d'électronique. Ça ne coûte pas cher et apporte beaucoup en termes de sécurité."