Japon : le séisme menace l'iPad 2

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avec Olivier Samain , modifié à
Plus rien ne sort des usines d'électroniques japonaises depuis une semaine et le séisme meurtrier.

Le tremblement de terre, le tsunami et la catastrophe nucléaire japonaise risquent d'avoir de lourdes conséquences sur le marché mondial de l'électronique. Car les livraisons de ces composants ne sont plus assurées depuis vendredi dernier.

20% de semi-conducteurs produits dans le monde

Or le Japon est un poids-lourd dans la production de puces et de composants de toute nature. 20% des semi-conducteurs produits dans le monde sortent des usines japonaises. Autrement dit, tout ce qui sert à faire fonctionner les mémoires d'ordinateurs, les smartphones, les appareils numériques, les tablettes et autres clés USB.

Même chose pour les galettes de silicium qui servent à la fabrication des puces électroniques. Le Japon assure 60% de leur production mondiale, mais là aussi, plus rien ne sort des usines depuis le tremblement de terre de la semaine dernière.

Course contre la montre

Et les industriels, à l'instar de Toshiba, Apple ou encore Hewlett Packard, qui ont besoin de ces composants, sont d'autant plus vulnérables que leurs livraisons se font habituellement à flux tendu. C'est donc une course contre la montre qui s'est engagée. "C'est la chaîne d'approvisionnement qui est totalement désorganisée", explique Jacques Noirbent, du cabinet d'étude ISuppli, spécialisé dans l'industrie électronique. "On considère qu'il faudra un minimum de deux semaines pour remettre l'ensemble de cette chaîne d'approvisionnement en route", estime encore le spécialiste, interrogé par Europe 1.

L'iPad 2 menacé ?

Selon une étude publiée jeudi, Apple pourrait être confronté à une pénurie de composants de sa tablette numérique iPad 2, notamment la batterie et la mémoire flash. La firme à la pomme , qui n'a pas souhaité s'exprimer sur les conséquences de la catastrophe sur sa production, avait annoncé mardi le report du lancement de l'iPad 2 dans l'archipel nippon.

Les grandes marques électroniques disposent encore de deux à trois semaines de stocks de composants. Ce qui devrait permettre de faire la jonction, sauf si les fabricants japonais mettent plus de temps que prévu à relancer la machine.