ISF : les 100 premiers contributeurs payent 126 millions d'euros chaque année

Le ministre des Finances, Bruno Le Maire, à l'Assemblée pour défendre le projet de loi de finance 2018, le 18 octobre.
Le ministre des Finances, Bruno Le Maire, à l'Assemblée pour défendre le projet de loi de finance 2018, le 18 octobre. © AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Le ministre des Finances avait déjà indiqué que les 1.000 premiers contributeurs payent 400 millions d'euros d'ISF par an. 

Les 100 premiers contributeurs à l'impôt de solidarité sur la fortune payent actuellement 126 millions d'euros, a affirmé vendredi le ministre des Finances Bruno Le Maire à l'Assemblée nationale, alors que la gauche réclame l'impact chiffré de la réforme de l'exécutif.

6,3 millions économisés sur le quinquennat. Le ministre, qui avait "déjà indiqué que les 1.000 premiers contributeurs payent 400 millions d'euros d'ISF", a déclaré que "les 100 premiers contributeurs à l'ISF payent 126 millions d'euros". "Les chiffres tombent au compte-goutte. 100 plus gros contribuables à l'ISF vont économiser 1,260 million/an soit 6,3 millions (sur le) quinquennat", a alors tweeté la députée PS Christine Pirès-Beaune. Leur patrimoine immobilier pourra cependant être soumis au nouvel impôt sur la fortune immobilière (IFI) qui remplace l'ISF.

"Libérer plus de 3 milliards d'euros." Par ailleurs, "les 100 premiers patrimoines payent 73 millions d'euros d'ISF", a ajouté Bruno Le Maire, y voyant la preuve que "l'ISF est non seulement inefficace mais injuste, parce que les plus gros patrimoines ne payent pas l'ISF et arrivent, par l'optimisation fiscale à y échapper". "Nous allons supprimer l'ISF" pour "libérer plus de 3 milliards d'euros qui, nous le pensons, iront vers l'économie productive", a poursuivi le ministre (LREM, ex-LR), vantant le "nouveau monde fiscal". 

La réforme prévoit de transformer l'ISF en IFI, de façon à exempter de taxes les valeurs mobilières et les placements (actions, assurance-vie...). S'il a promis de "faire la transparence" sur l'impact de la mesure "de manière responsable, en regardant ce qui est légal ou pas" au regard du secret fiscal, M. Le Maire a jugé n'avoir "aucune leçon à recevoir d'héritiers d'une majorité qui oblige l'Etat à rembourser 10 milliards", après l'annulation par le Conseil constitutionnel de la taxe sur les dividences instaurée sous le quinquennat Hollande.