Investissement : le gouvernement veut diriger l'épargne des ménages vers les entreprises

Édouard Philippe et Bruno Le Maire s'adressent au secteur bancaire, lundi matin.
Édouard Philippe et Bruno Le Maire s'adressent au secteur bancaire, lundi matin. © LUDOVIC MARIN / AFP
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Anne-Laure Jumet, avec T.LM. , modifié à
Après ses réformes fiscales menées en 2017, le gouvernement veut que les sommes non-taxées soient désormais réinjectées dans l'entreprise.

Place à la pédagogie ! Après la suppression de l'ISF et la taxation unique sur les revenus du capital, le gouvernement veut s'assurer que ces réformes vont profiter à l'économie réelle. Il renvoie pour cela la balle aux banquiers, assureurs, gestionnaires de patrimoine, qui seront près de 400 à venir lundi matin à l'Assemblée nationale écouter le Premier ministre et le ministre de l'Économie. 

Inciter à vendre des placements plus risqués. À ces professionnels, Édouard Philippe et Bruno Le Maire vont demander de vendre aux Français des produits orientés vers les PME, avec des rendements intéressants. Le discours doit aussi changer : c'est assez facile de vendre des produits d'épargne encadrés et sans risque, explique t-on dans les rangs de la majorité, mais ça l'est moins de proposer des placements un peu plus risqués.

10 milliards d'euros en cinq ans. Pour opérer ce changement, il faut donc former les équipes et informer aussi le grand public, pour créer un élan et mobiliser l'épargne au service de l'économie. Le gouvernement se défend pourtant de toute méthode Coué et indique qu'un suivi sera réalisé dans six mois, pour vérifier que le message est bien passé. In fine, l'objectif est d'injecter dix milliards d'euros d'épargne dans l'économie réelle sur cinq ans.