Internet en ébullition avant Copenhague

  • Copié
Rédaction Europe1.fr , modifié à
Pétition en ligne, pacte rédigé par des internautes : le sommet de Copenhague sur le climat se prépare aussi sur internet.

470.000 personnes ont déjà signé la pétition "L’ultimatum climatique", un appel lancé par 11 ONG avant le sommet de Copenhague. Mais l’objectif, d’ici au mois de décembre, est beaucoup plus ambitieux : parvenir à 1 million de signatures. L’arme principale pour cela : internet. S’afficher derrière une "bannière commune" est le moyen "le plus simple pour rassembler un maximum de personnes", expliquent Karine Gavand et Adelaïde Colin, représentantes de Greenpeace, l’un des partenaires de ce projet. Ils organisent également un flash-mob* samedi dans toute la France.

Kofi Annan invite les internautes à devenir des "alliés du climat". Il suffit pour cela de télécharger la pétition musicaleBeds are Burning, une chanson interprétée par une soixantaine d’artistes. L’ancien secrétaire général de l’ONU propose aussi un modèle type de lettre à envoyer aux chefs d’Etat.

En partant de zéro, MSN La Chaîne verte a proposé aux internautes de construire eux-mêmes un "pacte" avant le sommet de Copenhague. "Ce qui est intéressant, c’est qu’on a réussi à toucher un public plutôt jeune, qui ne prend pas toujours la parole, qui est même souvent dans une attitude de défiance, et qui a fait là un effort de structuration et d’argumentation", explique Guillaume Cantillon, un des experts qui a remis en forme les propositions des internautes. L’occasion de constater que certains thèmes constituent une réelle inquiétude, la biodiversité par exemple, et que d’autres sont passés au second plan, la question du nucléaire en particulier.

Surfant sur cette vague web verte, le ministère de l’Ecologie a lancé fin août "Présent à Copenhague pour l’avenir", un site spécialement dédié au sommet de Copenhague. L’Elysée a annoncé de son côté la future création d’un compte sur le site de micro-blogging Twitter. Qui l’alimentera ? Pas Nicolas Sarkozy directement, a déjà reconnu l’Elysée.

La blogosphère "climato-sceptique" s’est également emparée du sujet et a déclenché le "climategate". Il y a plusieurs mois, des hackers ont récupéré des milliers de données et de mails; dix ans de conversations entre scientifiques d’un centre de recherche anglais. Ils les ont ensuite accusés d'avoir manipulé les données pour démontrer le réchauffement climatique. Le principal scientifique mis en cause, Phil Jones, directeur du Climate Research Unit de l'université anglaise d'East Anglia, a temporairement démission, le temps qu’une enquête aboutisse.

*mobilisation éclair