Intermarché salue les annonces de Macron, avec des bémols

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Intermarché, comme les autres grandes enseignes, ont globalement salué les annonces du président français faites mercredi. Image d'illustration. © FRED TANNEAU / AFP
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avec AFP , modifié à
Les dirigeants d'Intermarché affirment dimanche dans le JDD que les annonces faites mercredi par Macron vont "dans le bon sens". Tout en émettant des réserves sur la revente à perte.

Des dirigeants d'Intermarché ont salué des annonces d'Emmanuel Macron sur le rééquilibrage des contrats entre agriculteurs et distributeurs, mais aussi émis des réserves, notamment sur la vente à perte, dans un entretien au Journal du Dimanche.

"Dans le bon sens". Intermarché, qui ne s'était pas encore exprimé, juge que "plusieurs mesures vont dans le bon sens, comme la contractualisation avec les producteurs, l'arrêt des promotions extravagantes (...) et le renforcement des interprofessions associées à la mise en place de filières agricoles solides et organisées", a indiqué au JDD un de ses dirigeants, Didier Duhaupand. 

Attention à "une augmentation des prix". "En revanche, il y a un flou sur le périmètre précis du seuil de revente à perte (SRP). Nous souhaitons donc que son relèvement annoncé ne concerne que les produits à dominante agricole", a-t-il ajouté. Le seuil de revente à perte est le prix minimum en dessous duquel les distributeurs n'ont pas le droit de vendre. Emmanuel Macron s'est dit favorable au relèvement de ce seuil pour les produits alimentaires et "à l'encadrement des promotions", mais a ajouté qu'il n'était pas prêt à signer de "chèque en blanc". "Une hausse généralisée du SRP pourrait entraîner l'augmentation des prix d'une centaine de produits alimentaires et de grandes marques", a prévenu un des autres chefs de file du groupement Intermarché, Thierry Cotillard.

Un "cap ambitieux" pour les autres enseignes. Mercredi, le président avait annoncé qu'il légiférerait par ordonnances sur ce sujet de contentieux entre grandes surfaces et agriculteurs en crise, à condition que chaque filière de production présente d'ici à la fin de l'année sa "stratégie" de réorganisation. La Fédération du commerce et de la distribution (FCD), qui regroupe les grandes enseignes hormis Leclerc et Intermarché, avait alors salué un "cap ambitieux".