Et si les lunettes ne servaient pas uniquement à améliorer la vision, mais rendaient aussi tout un tas de services annexes ? On connaissait déjà les montures qui intègrent des appareils auditifs, mais les innovations ne s'arrêtent pas là. Invité de l'interview éco d'Emmanuel Duteil vendredi sur Europe 1, Yves Guénin, secrétaire général d'Optic 2000, a détaillé les prochaines avancées de sa marque.
Écoutez l'interview intégrale d'Yves Guénin à 22h20 dans le journal de la nuit d'Isabelle Millet. Le replay de l'émission est à retrouver ici.
Des lunettes anti-sommeil. Dès la fin de l'année, Optic 2000 sortira des lunettes "anti-sommeil" qui "préviennent l'endormissement". "Vous avez sur les branches une quinzaine de capteurs intégrés. Ils vont prévenir, par accumulation du nombre de symptômes, un facteur d'endormissement", explique Yves Guénin. Les branches des lunettes enregistrent les battements de paupière, détectent les bâillements, qui modifient la forme du globe oculaire, et perçoivent les micro-chutes de tête. "Ce qui est enregistré, ce sont ces ports de tête, ces clignements de paupière par rapport à votre état normal. Chaque lunette est donc étalonnée", souligne le secrétaire général d'Optic 2000.
Lorsque le porteur de lunettes est sur le point de somnoler, une LED s'allume, un petit buzzer sonore se déclenche, et il est possible de recevoir une alerte sur un smartphone, notamment celui du passager lorsque la personne est au volant. Idéal pour indiquer qu'il est temps de faire une pause ou de changer de conducteur.
" Les opticiens ne sont pas des marchands de lunettes, ils sont là pour maintenir les gens dans la société. "
"Utiliser la science pour maintenir les gens dans la société". "Aujourd'hui, la technique rencontre la santé", résume Yves Guénin, qui anticipe que ces innovations vont "révolutionner les marchés". Ces lunettes anti-sommeil pèseront 15 grammes, auront une esthétique "logique et normale" et coûteront 289 euros. Bref, ne seront pas très différentes, à première vue, d'une paire classique.
Et Optic 2000 ne compte pas s'arrêter là. "On est déjà sur d'autres lunettes qui vont prévenir la chute", notamment chez les personnes âgées, indique Yves Guénin. La commercialisation est prévue l'année prochaine. "Après, vous allez avoir des lunettes qui vont prévenir le diabète." Bref, les produits changent, et les professionnels évoluent. "Les opticiens ne sont pas des marchands de lunettes, ils sont là pour maintenir les gens dans la société", explique le secrétaire général d'Optic 2000.
"Il faut utiliser la science à bon escient pour donner à chacun un maintien dans la vie sociale." Chez Optic 2000, les professionnels ont d'ailleurs l'obligation de suivre des formations pour répondre au plus près aux besoins des clients et connaître sur le bout des doigts les dernières innovations sur les produits.
" Avoir un reste à charge subi, ce n'est pas tolérable. Mais un reste à charge choisi, c'est normal. "
Encourager le zéro reste à charge. Alors que le gouvernement s'est mis d'accord avec les réseaux d'opticiens pour que ces derniers proposent des options à leurs clients sans aucun reste à charge, Yves Guénin dément tout abus de la part de la profession. Certes, "les opticiens font des marges", admet-il. "Mais un magasin termine [en moyenne] à 6% de marge. Quand vous regardez dans le prêt-à-porter, les marges sont supérieures." Selon lui, "aujourd'hui, 44% des clients ont un reste à charge inférieur à 50 euros et 18% ont un reste à charge nul".
Yves Guénin penche pour proposer plusieurs packages aux clients afin que ceux qui peuvent se permettre de payer plus cher pour disposer de meilleur matériel en aient la possibilité. "Avoir un reste à charge subi, ce n'est pas tolérable. Mais un reste à charge choisi, c'est normal."
"Une grande histoire" avec Johnny
Optic 2000, c'est aussi un jingle rendu célébrissime par son interprète, Johnny Hallyday. Alors que l'album posthume du chanteur vient de sortir, Yves Guénin indique qu'il va "bien sûr" l'acheter. "Avec Johnny, c'était une grande histoire qui avait commencé avec des rallyes tout-terrain. Il était passionné, on s'est bien connus et il nous a donné l'envie de travailler avec lui."