Immobilier : vers "une hausse des prix de l'ancien de 4 à 5%"

Nexity Alain Dinin
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G.S. , modifié à
Alain Dinin, PDG de Nexity, géant français de l'immobilier (Guy Hoquet, Century 21 etc.), était l'invité dimanche d'Ecosystème. 
INTERVIEW

Les permis de construire accordés pour des logements neufs ont grimpé de 7,5% en un an, a-t-on appris jeudi du ministère du Logement. Suffisant ?

"Il n'y a pas beaucoup de logements, donc les prix augmentent". "Les politiques, dès qu'ils se présentent à la présidentielle, disent qu'ils vont construire 500.000 logements par an. Le chiffre est avancé depuis 1968 et on y est toujours pas", raille pour sa part Alain Dinin, PDG de Nexity, géant français de l'immobilier (Guy Hoquet, Century 21 etc.), invité dimanche d'Ecosystème. Selon lui, il faudrait 400.000 logements de plus par an. Or, "il n'y en a eu que 220.000 l'an dernier", regrette-t-il. Et ce n'est pas une hausse de 7% qui couvrira les besoins de logement futurs de la France.

Pour baisser les loyers, "il faut construire plus". "Ceux qui veulent acheter un logement neuf n'en ont pas assez. Les Français se regroupent donc vers ce qui existe, vers l'ancien, vers les centres villes. Or, comme il n'y en a pas beaucoup, les prix augmentent", développe Alain Dinin, pour qui les prix de l'ancien devraient "reprendre 4 à 5% dans les deux prochaines années". Selon lui, la loi Pinel "inquiète les investisseurs". "Aujourd'hui, quelqu'un qui veut louer du neuf est tenu de louer moins cher que quelqu'un qui loue de l'ancien en centre-ville", regrette-t-il. Or "la seule vraie façon de baisser les loyers, c'est de construire plus", conclut le dirigeant.