"Il faut aider la Grèce"

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Karine Lambin , modifié à
Le propriétaire de l’agence Fitch rappelle que le traité de Maastricht ne le permet pas.

Les investisseurs sont inquiets à propos de la solidité de certains pays dans la zone Euro, comme la Grèce mais aussi maintenant l'Espagne et le Portugal. L'agence de notation Fitch a été la première à tirer la sonnette d'alarme en s'inquiétant publiquement de l'état des finances grecques, il y a deux mois et en provoquant l'inquiétude des investisseurs.

Pour son fondateur, Marc Ladreit de Lacharrière, interrogé lundi matin sur Europe 1, "il y a beaucoup de choses qui ne sont pas normales" dans l’économie grecque. "Il faut savoir que la Grèce n’a jamais véritablement suivi les directives européennes", insiste-t-il, citant une dette publique abyssale notamment. Pour lui, pas de doute, "il faut aider la Grèce, mais le traité de Maastricht ne permet pas pour l’instant de le faire". Il interdit en effet toute solidarité financière au sein de la zone euro.

Marc Ladreit de Lacharrière regrette qu’un certain nombre de spéculateurs "anticipent une régression plus forte de la Grèce" pour faire des profits.

Crise pas terminée

"La France n'est pas menacée" par la crise de la dette, estime Marc Ladreit de Lacharrière. "Il n'y a pas véritablement de risque de contagion", estime le financier, dans la mesure où, comme en Allemagne, "nous avons la chance d'avoir deux pilotes dans l'avion".

"La crise financière n’est pas encore totalement finie", pour Marc Ladreit de Lacharrière. "De nouveaux incident arrivent jour après jour, mois après mois." Il cite l’exemple de Dubaï ou les difficultés d’un certain nombre de banques.

Si Marc Ladreit de Lacharrière ne renie pas l’influence considérable de son agence de notation, il estime que "ce sont les investisseurs qui sont les maîtres du jeu". Il rejette les conflits d’intérêt qui sont reprochés aux agences comme la sienne et défend la légitimité des "trois agences qui comptent". "Nous sommes des éclaireurs du monde", selon lui.