SwissLeaks : "les plus gros clients, on ne les retrouvera jamais"

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INTERVIEW E1 - Nicolas Forissier, licencié pour avoir dénoncé les encouragements d'UBS en matière de fraude fiscale, revient sur le scandale de la HSBC.

"Toutes les banques le faisaient. Après UBS, il y a la HSBC. Il y en aura d'autres". Nicolas Forissier, licencié pour avoir dénoncé les encouragements d'UBS en matière de fraude fiscale, revient mardi sur Europe1 sur le scandale de la HSBC. La banque britannique est accusée de pratiques douteuses, qui ont été révélées par plusieurs journaux dont Le Monde lundi. Sa filiale suisse aurait, pendant des années, aidé certains clients à échapper à l'impôt. Et selon Nicolas Forissier, le scandale touche de nombreuses banques, y compris des Françaises, y compris des Français, y compris des hommes politique.

"J'ai bien dit toutes les banques, pas que suisses. Les banques françaises ont collaboré de manière complice et active à l'évasion fiscale", assure l'ancien salarié de la banque UBS, qui avait révélé des informations sur sa banque avant d'être licencié.

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Des politiques de premier plan. Selon Nicolas Forissier, les quelques noms de clients de HSBC révélés par la presse lundi, dont Gad Elmaleh ou le roi du Maroc Mohamed VI, ne sont pas les clients les plus gros. "En fonction de votre puissance financière, vous achetez votre anonymat. Les plus gros clients, on ne les retrouvera jamais car ils se sont procurés des garanties financières solides et opaques".

En revanche d'autres noms, bien plus polémiques, pourraient sortir. "Certains hommes politiques vont devoir faire état de transparence. Il y en a de concerné. Pas dans le gouvernement actuel, mais il y a des hommes politiques de premier plan. Ces noms relèvent du secret d'instruction, je ne peux pas les révéler. Mais tous les noms sortiront", assure Nicolas Forissier, pour qui ces noms sont connus "au plus haut sommet de l'Etat". L'Etat Français est complice de cette situation ?   "Il l'a été, bien sûr, sans aucun problème : ils sont au courant de tout depuis des décennies. On ne peut pas avoir des commissions soi-disant indépendantes qui savent tout et ne disent pas les noms."

Retrouvez l'intégralité de l'interview de Nicolas Forissier :

Forissier : "Des noms d'hommes politiques de...par Europe1fr